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Gin Fizz
24 mai 2007

Chut...

chut_7# 2 : Heu, non… Ca, vaut mieux pas le dire à sa meilleure amie

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Tu devrais freiner sur les Kinder Bueno à l’heure du goûter, toi…
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Je rêve ou ton nouveau mec est vraiment très con ?
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Elle est jolie ta jupe… mais elle m’irait vachement mieux à moi.
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Ok, il t’a plaqué, mais là, tu vois, c’est la Nouvelle Star, alors je te rappelle demain.
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Ca fait vraiment pute sur toi, le gloss rose.
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Tu sais, la jolie robe Maje que tu m’as prêtée ? Ben maintenant, y’a un trou de cigarette gros comme ça dessus.
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Ayé, j’ai choisi mon témoin pour mon mariage. Nan, c’est pas toi…
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Heu… le collant résille sur tes mollets de footballeuse, c’était pas obligé, je pense.
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Tu sais que c’est pas mal aussi, quand tu te tais un peu ?
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J’aime bien faire du shopping avec toi, ça m’enlève tous mes complexes physiques.
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Tu vas appeler ton fils « Rodney » ? Mouais, je trouve ça plutôt moche, mais ça lui ira bien.
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Ah… dommage, ta coupe de cheveux. Vraiment… dommage…
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Tiens au fait, j’ai croisé ton ex hier. Il était avec une nana canonissime, tu la connais ?
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Elle est superbe ta bague, c’est juste con que tes doigts ressemblent à des Knackis, quoi…
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Oui, je sais que ton mec est un dieu du tango horizontal. J’ai testé…
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C’est marrant, tu me fais penser à une cocotte-minute quand tu danses !
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Ce que j’aime avec toi, c’est qu’au moins, y’a pas de concurrence déloyale, niveau cellulite.
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On va parler vomi, biberon et couches-culottes toute la soirée ou on peut changer de sujet ?
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Mais non, tu ressembles pas à Laetitia Casta, la vendeuse s’est foutue de toi. Ou alors, elle parlait de tes dents.
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J’ai un nouvel amoureux. En fait, c’est le tien…

Edit : Ouais, ok, j'avoue... j'y suis peut-être allée un peu fort, sur ce coup-là... Je peux parfois être trrrrrès langue de pute, hin hin...

Edit BIS : Bon... "on" me signale que je pourrais passer pour une vraie pétasse là, quand même. Ca m'ennuie un peu, malgré tout (si si, un peu...).

Alors je précise un truc, pour ceux à qui il faut mettre les points sur les i : Il est bien évident que non, je ne sors pas ce genre de phrase à mes copines, et que ce billet est caricatural au plus haut degré possible. Ou alors, il faut tout prendre au second quatrième degré.

Ok ok, c'était peut-être violent, au premier abord. Ca doit être le manque de sommeil des derniers jours qui me porte un peu sur les nerfs... ... ...

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25 juin 2007

Ainsi parlait Zara

zara_1Alors là, moi je dis, c’est un scandale. J’me suis fait avoir comme une débutante. Me faire dépenser tout cet argent d’un coup, alors que je disais encore la semaine dernière à mes copines que Zara, en ce moment, c’est nullach’ et que j’y trouve rien de beau, ça me fait passer pour quoi, maintenant ? Hein ?
Heureusement, j’ai ma botte secrète, mon arme infaillible, mon dernier-mot-Jean-Pierre : « ouais, mais tu sais, cette semaine j’avais pas trop le moral, j’avais besoin d’acheter un truc, n’importe quoi ». Ca marche à tous les coups. Entre greluches, on se comprend trop bien, y’a pas à dire.

Rhaaa, ça y’est, j’entends déjà les voix viriles soupirer. « Faich’, aujourd’hui, c’est un billet de meuf… ». Ben ouais. Plat du jour : chiffons et fanfreluches. Tout juste pêchés ce vendredi, on peut pas faire plus frais.
Homme, si t’as peur de te faire chier ici, tu peux aller voir ailleurs si on y est. J’ai bien envie de te dire que non, a priori, mais si ça t’amuse de chercher, après tout… (Et puis j’aime autant te prévenir, au passage, que des billets fringues et « craquage compulsif », tu risques de t’en farcir un paquet sur les blogs de nanas dans les jours qui viennent, rapport aux soldes qui démarrent mercredi.)

Bon, Zara, donc.

En règle générale, je ne suis pas une grande groupie de l’ami espagnol des fashionistas. Hé ho, ça va oui. Ne me regardez pas comme si je venais d’insulter votre famille sur trois générations. Moi, les pulls qui gratouillent, les pantalons aussi longs que les traînes des robes de mariées et les tuniques 100 % nylon ou polyester, j’adhère pas plus que ça, désolée. Y’a que les chaussures qui méritent mon attention, en admettant que j’arrive à me pointer dans les douze heures qui suivent la mise en rayon, rapport à ma pointure de pied archi-courante.

Pourtant, vendredi dernier, puisque j’avais une grosse heure à tuer en attendant un rendez-vous médical, j’ai décidé d’être indulgente et de donner à nouveau sa chance au produit. (C’est vrai, ce serait con de passer le temps en allant plutôt visiter une expo, manquerait plus que je me cultive en plus, et puis quoi encore !)

Rapide coup d’œil dans la boutique. « Tiens, c’est pas mal ça… oh, et ça aussi… et puis ça, ça, ça… et ça, là-bas, hop ! ».

zaraEt voilà qu’au final et à ma grande surprise (et je ne vous parle pas de la surprise pour ma carte bleue), je m’en tire avec une bonne pioche :
- u
ne tunique à motifs papier peint seventies qui souligne avantageusement la poitrine (tremble, Scarlett J., la relève arrive, ha ha !)
- une tunique légère à gros pois roses, non cintrée et qui donne des faux airs de femme enceinte (bon plan pour négocier une place assise dans le bus)
- u
n pantalon blanc qui, oh my god, ne met pas en valeur tous les défauts (so "soirée byblos à Saint-Trop’", isn’t ?)
- u
ne touche de jaune parce qu’il paraît que c’est de saison. (J’émets quelques réserves sur la compatibilité de cette couleur avec mon teint de demi-blonde, donc le simple t-shirt semble un moindre risque)
- u
ne robe couleur corail pour aller faire ma pétasse au bal des pompiers du 14 juillet (« Ouh la la, je crois que je me sens mal, au secours monsieur le pompier dans ton bel uniforme, vite, pimpon pimpon pimponnnnn »).
(Ouais, je sais, la photo est super moche. En même temps, si j'étais 'responsable vitrines' chez Zara, ça se saurait...)

En posant tous ces machins colorés devant la caisse, j’ai eu l’impression d’offrir un grand verre de vitamines C à mon armoire. Et un double shoot d’endorphines à mon petit moral en berne. Aaaaaaaaah, ça fait du bien.

Y’a-t-il des questions dans le public ? Oui, la jeune femme en bleu, au fond. Qué ? « Le montant du ticket de caisse final » ? … Heu, non, désolée, je ne comprends pas ce que vous dites, au revoir et merci d’être passée.

Morale de l’histoire : ne surtout pas prendre de rendez-vous médical aux alentours de la Place Vendôme ou de l’Avenue Montaigne. Ca risquerait de saigner à la banque en cas de « remplissage improvisé d’emploi du temps ».)

4 décembre 2007

Ma vie en l'air

avion_2Parfois, les gens me fascinent. Vraiment.

Il y a quelques temps, je prends l’avion pour un petit vol de quelques heures. Inévitablement, l’hôtesse s’emploie tant bien que mal à exécuter pour la trois mille douzième fois de sa carrière toutes les démonstrations en cas d’accident, devant l’indifférence générale des passagers plongés dans Le Monde, Biba ou Piscou Magazine. "Les issues de secours bla bla bla, le gilet de sauvetage gnia gnia gnia, la ceinture de sécurité comme-ci comme-ça…". Elle ne manque pas de rappeler aussi qu’il faut éteindre tous les téléphones portables et appareils électriques en phase de décollage, afin de ne pas causer un méga crash aérien en brouillant les ondes. Je reconnais,ce serait con.

Bon. Jusque là, super. Vous allez vous dire "cette fille a vraiment une vie très intéressante".

A l’approche de l’atterrissage, même cirque. « Nous vous remercions de bien vouloir éteindre tous vos téléphones et appareils électriques, et de les maintenir en position off jusqu’à l’arrêt complet de l’appareil ».

Moi, perso, une nana qui me dit ce genre de truc d’une voix affirmée dans son micro, alors qu’on est en train de planer à 8000 bornes du sol et qu’on peut s’écraser à tout moment, j’ai tendance à me dire qu’elle est pas en train de faire un caprice, comme ça, juste pour la frime.

Mais apparemment, ma voisine, située de l'autre côté de l'allée, fait preuve de moins d’états d’âme. C’est vrai, quoi. Pourquoi se faire chier à écouter les conseils des gens qui veulent juste qu’on arrive à bon port en entier ?

Non. Mademoiselle décide de dégainer son portable pile à ce moment-là, de le rallumer, et de commencer à appeler Stéph’ (de mémoire) pour la prévenir que "ouais, c’est bon, là on arrive, on est un peu en avance, donc comme prévu, tu m’attends devant la sortie B, j’espère que t’as un chariot parce que putain, j’ai rapporté trop de trucs chanmé, ça va être l’éclate totale… … heu ouais, attends quitte pas deux secondes…"

Ayant soudain réalisé que je la matte avec des yeux éberlués de morue électrocutée depuis le début de son petit speech, la demoiselle me lance un regard noir et m’aboie dessus : "Non mais ça vous dérange pas d’écouter les conversations privées des gens ?"

????!!!!!???? ...

J’en suis restée comme deux ronds de flan.

14 février 2008

Eyes wide shut

yeux_314 février, journée de l’amûûûûr, il paraît. Parait aussi que l’amour rend aveugle. Ca m’étonnerait qu’à moitié, remarquez. Parce que c’est bien mignon, tout ça, mais y’a quand même des fois où on ferait mieux d’ouvrir les yeux avant de répondre nunuchement à n’importe quelle guimauverie. Genre ça :


"Dis ? Tu m’aimes ?". (Est-ce que « sans opinion » est une réponse possible, comme dans les sondages ?)

"Quand je vois tes yeux, je suis amoureux". (Oui, donc du coup, ça m’arrangerait assez que tu me regardes dans les yeux -j’ai dit les yeux- et que t’arrêtes de reluquer le cul de la serveuse.)

"Je te manque ? Tu penses à moi ?". (Heu, objectivement, là, je regarde le dernier épisode de ‘Lost’ donc, non, pas trop.)

"Aimer, c’est c’qui y’a d’plus beau". (Oui, certes… mais franchement, une robe Maje pile à ma taille, c’est pas mal aussi.)

"Ah non c’est toi qui raccroche en premier". (Et tu te magnes, steuplé, parce que je viens d’exploser mon forfait à parler bisounours avec toi.)

"Besoin de rien, envie de toi". (T’es sûr, là ? Si on te propose une petite console Wii gratuite plutôt qu’une heure de roulés-boulés sous la couette, tu choisis quoi ?)

"Je te fais plein de bisous d’amour". (C’est gentil. Ca me touche, vraiment. Mais c’est où qu’on enlève l’option « j’ai douze ans d’âge mental » ?).

"On ira où tu voudras quand tu voudras". (Oui, tant que c’est pas pendant le match de foot de samedi, apparemment, vu que t’es toujours en vieux jogg’ affalé sur le canapé alors qu’il est 15h passées.)

"Je trouve que tu es vraiment une femme merveilleuse, à tel point que je me demande encore comment tu as fait pour daigner poser tes yeux sur moi, et pour ça d’ailleurs, je veux te dire merci, alors merci, vraiment, de toute mon âme…". (Chut. Embrasse-moi, idiot. C’est vraiment beaucoup beaucoup mieux que des mots.)

"Moi je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas". (Mais bien sûr. Et la marmotte…).

"Ah, si tu n’existais pas, ma chérie…". (Ben l’appart serait plein de chaussettes sales qui traînent, y’aurait jamais rien à bouffer dans le frigo, et on partirait en vacances à Quimper chez ta mère tous les ans. Mais à part ça…).

"Je t’aime comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma". (Alors deviens d’abord star de cinéma, et on en recause ensuite, mon roudoudou. Et puis arrête un peu d’écouter Chérie FM, ça te chauffe les neurones…).

3 avril 2008

Sur liste d'attente

listeJe n’apprends rien à personne en avouant que je suis une grosse feignasse. Du coup, au lieu de vous pondre un joli petit texte tout propre tout beau, j’ai cédé à la facilité de la fin de semaine, et je suis allée piquer ce questionnaire sur d’autres blogs. Je sais, c’est moche. Mais boudez pas, ça va nous occuper un peu, quand même.

Voilà une centaine d’items. En gras, ce que j’ai déjà fait, vous allez voir, il reste du boulot. (En même temps, je ne dénonce personne parce que je ne sais pas qui a écrit ce questionnaire à la base de la base*, mais y’a des trucs, je tiens personnellement à ne jamais les mettre en gras).

1. Payer votre tournée dans un bar : Ouais, allez, Ginfizz pour tout le monde !
2. Nager avec des dauphins dans l’océan. Non, moi je me contente des méduses. Super, Michel.
3. Escalader une montagne.
4. Conduire une Ferrari.
5. Visiter les Grandes Pyramides : je me suis contentée de les regarder de dehors, à vrai dire. Peur d’être claustro.
6. Porter une tarentule : T’as raison, ouais !
7. Prendre un bain avec quelqu’un à la lumière des bougies
8. Dire « je t’aime » en le pensant vraiment : du moins, à l’époque, je crois que je le pensais…
9. Prendre un arbre dans vos bras.
10. Sauter à l’élastique, dans la cour de récré : Ah oui, évidemment ! Elastique, marelle, chat perché, 1 2 3 soleil et tout le reste !
11. Visiter Paris. En même temps, vu que j’y habite, peut-on vraiment dire que je « visite ».
12. Regarder un orage sur la mer
13. Rester éveillée toute la nuit pour regarder le lever du soleil. Non, mais pour attendre les premiers croissants du boulanger, oui.
14. Voir une Aurore boréale.
15. Aller dans un grand événement sportif :
en spectateur, je vous rassure, dès fois que certains croiraient que…
16. Faire pousser et manger vos propres légumes : J'ai tenté le coup une fois. J’ai du me contenter d’une micro tomate cerise. Comme ca faisait un peu léger pour la semaine, j’ai remballé mes plantations vite fait bien fait.
17. Mentir : C’te blague…
18. Toucher un iceberg 
: les seuls icebergs tolérés chez moi, c’est dans mon verre, sous forme de glaçon.
19. Dormir sous les étoiles : trop peur des sales bêtes.
20. Changer la couche d’un bébé : oui mais non.
21. Faire un voyage en montgolfière. C’est ça, prends-moi pour Jules Verne, aussi.
22. Voir des étoiles filantes : mais j’attends toujours la réalisation des vœux faits ces jours-là. Encore du pipeau, ça, tiens !
23. Être saoule avec du champagne
 : « être saoule » tout court suffisait, comme question.
24. Donner plus que vous ne pouviez à une œuvre caritative : Ben non, et mes fringues Maje, après, je fais comment ?
25. Observer la nuit avec un télescope.
26. Participer à un record du monde.
27. Faire une bataille avec de la nourriture : avec du yaourt, à la cantine du lycée. J’ai honte. Mais j’en rigole encore.
28. Demander votre chemin à un étranger
29. Voir une éclipse totale
30. Escalader une dune
31. Écraser un animal en voiture
32. Danser comme une folle sans se soucier de qui vous regarde : mais j’étais toute seule chez moi, ca compte moyen, du coup ?
33. Adopter un accent pour une journée entière
34. Se sentir vraiment heureux, même un court moment : encore heureux !
35. Avoir deux disques durs sur votre ordinateur
36. Prendre soin de quelqu’un de saoul
37. Danser avec un inconnu
38. Observer les baleines dans l’océan :  j'aimerais bien, ça...
39. Voler un panneau : ça collerait pas trop avec ma nouvelle déco, je crois
40. Entreprendre un long voyage sur la route : "sur la route, tadam tadam tadadadaaaaam, sur la rouuuuuuute"
41. Escalader des rochers
42. Faire une balade de minuit sur la plage
43. Faire du parapente
44. Visiter l’Irlande
45. Avoir le cœur brisé plus longtemps que vous n’aviez été amoureux : pas vraiment le coeur brisé, mais être sacrément à la ramasse, oui
46. Au restaurant, vous asseoir à une table d’inconnus et manger avec eux : non, mais j'ai des potes qui l'ont fait. Et c'était pas intentionnel (et le pire, c'est que non, ils n'étaient pas saouls) (je sais, c'est grave).
47. Chanter dans un karaoké. Faut se lançer, c’est le plus dur. Mais après, y’a moyen de bien bien se marrer.
48. Traîner au lit une journée
49. Jouer au football : et puis quoi, encore ?
50. Faire de la plongée sous-marine
51. S’embrasser sous la pluie : mais seulement si je ne crains plus rien pour mon brushing
52. Jouer sous la pluie : Call me ‘mimi cracra’
53. Être dans un théâtre de plein air : C’était en plein Central Park, les acteurs se déplaçaient en même temps que le public les suivait, et c’était canon.
54. Visiter la grande Muraille de Chine
55. Créer votre entreprise
56. Tomber amoureux sans avoir le cœur brisé
57. Visiter d’anciens monuments
58. Suivre un cours d’arts martiaux : j’ai vaguement tenté le self-defense, il fut un temps.
59. Jouer à la XBox pendant 6h d’affilée : comme si j’avais pas des trucs plus intéressants à faire
60. Être marié
61. Tourner dans un film : mais c’était pour 5 minutes de figuration, et je ne sais même pas si la scène a été conservée au montage final
62. Organiser une fête surprise
63. Être divorcé (putain, ca va vite en besogne ici. On se marie et on divorce en 3 numéros, hop !)
64. Ne pas manger pendant 5 jours : Et la marmotte…
65. Faire des biscuits à partir d’un sachet tout prêt : ca fait illusion et ça laisse pas la cuisine dans un bordel sans nom. Tout bénéf’ (oui, et aussi parce que je suis une grosse feignasse, mais je l’ai déjà dit !)
66. Gagner le premier prix à un concours de déguisement : genre je participe aux concours de déguisement. S’il vous plait, quoi.
67. Conduire une gondole à Venise : « laisse les gondoles à Venise »
68. Etre tatoué : non mais piercée, au nombril
69. Faire du canoë-kayak
70. Être interviewée à la télévision
71. Recevoir des fleurs sans raison particulière : c’est plutôt plaisant, d’ailleurs.
72. Jouer sur une scène : Je connais par cœur l’acte I du Cid, pour tout vous dire. Mais ça s’arrête là.
73. Être à Las Vegas
74. Enregistrer de la musique bah oui, de CD à cassette, ça s’appelle enregistrer de la musique, non ?
75. Manger du requin : je sais que je l’ai fait, mais j’en ai aucun souvenir.
76. S’embrasser dès le premier rendez-vous : mais c’était un très long rendez-vous, aussi…
77. Être en Thaïlande : mais je préfère Bali, ‘scusez-moi, hein.
78. Acheter une maison : un appartement, ça compte kif-kif, non ?
79. Enterrer un de vos parents
80. Faire une croisière : sur le Nil, toujours avec ces fichues Pyramides du n°5
81. Parler plus d’une langue couramment
82. Élever des enfants : mais ça viendra, j’ai la foi
83. Suivre votre chanteur favori en tournée :
faut pas pousser mémé, quand même ho !
84. Faire une randonnée en vélo dans un pays étranger : faut pas pousser mémé… ah je l’ai déjà dit ça.
85. Déménager dans une autre ville pour une nouvelle vie : j’imagine que pour 8 mois ça compte pas ?
86. Manger des fourmis : on m’a proposé des sauterelles grillées aussi, au Mexique. Mais je crois que vous ne savez pas bien à qui vous avez affaire. Je suis pas une aventurière en matière de bouffe, moi. Du tout.
87. Marcher sur le Golden Gate Bridge
88. Chanter à tue-tête dans votre voiture et ne pas avoir arrêté alors que vous saviez qu’on vous regarde.
89. Subir de la chirurgie esthétique
90. Survivre à un accident duquel vous auriez pu ne pas survivre : c’est glauque, ce genre de question…
91. Écrire des articles pour une grande publication : La Tribune.fr, ça compte pas, hein ? si ?
92. Perdre plus de 18 kg : oui, c’était ma valise. Merci Air France. (ha ha, non ?)
93. Soutenir quelqu’un qui perdait connaissance
94. Piloter un avion : gnéééééééééééé ?
95. Toucher une raie vivante
96. Briser le cœur de quelqu’un : je crois que oui…
97. Aider un animal à donner naissance : non, mais j’ai regardé faire le chat de ma mère. Et puis après, je suis allée vomir.
98. Gagner de l’argent à un jeu télévisé. Non, mais 300 euros à un ticket de grattage, c’est pas mal aussi.
99. Vous casser un os
100. Percer une autre partie de votre visage que les oreilles : le bidou, oui.
101. Utiliser un revolver ou autre arme à feu : ben oui, bien sûr, tous les jours. Non mais QUI a écrit ce questionnaire, bordel ?
102. Monter un cheval : putain, plus jamais…
103. Subir une importante opération
104. Avoir un serpent comme animal de compagnie : Non mais… hoooooo !
105. Dormir plus de 30h d’affilée. 30 ? Faut pas déconner, là, quand même.
106. Visiter tous les continents : Merde, me manque l’Océanie.
107. Faire une randonnée en canoë de plus de 2 jours : le type qui a écrit ce questionnaire a un truc avec les canoë-kayaks, j’en suis sûre.
108. Manger du kangourou
109. Manger des sushis : yep, le poisson cru, ça me pose pas de sushis (tchic tchic paaaam)
110. Avoir votre photo dans le journal : journal écrit oui. Claire Chazal m’attend encore, par contre.
111. Changer l’opinion de quelqu’un à propos de quelque chose qui vous tenait vraiment à cœur : quand je suis certaine de mon coup, je ne lâche pas l’affaire.
112. Reprendre vos études : ah non hein ! bac + 5, c’est déjà bien comme ça.
113. Faire du parachute : sûrement pas !
114. Porter un serpent : sûrement pas ! (bis)
115. Construire votre PC à partir de différents morceaux : non mais vous m’avez bien regardée, vous ?
116. Raser votre tête
117. Sauver la vie de quelqu’un : j’attends le bon moment.

Pfffou, c’était longuet, ce truc, dites. Bilan des courses : 45 / 117, soit 38,5 % (et là, j’ai fait ma dose de maths pour le mois).

Bon, super…

Promis, la semaine prochaine, on revient à des choses plus "textuelles".

(Questionnaire piqué chez Hélène)

* copyright L'île de la Tentation, saison 2007. J'adore.

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23 septembre 2008

I just can't get it out of my head

parano_1Moi, parano ? Nooooooon. Alors là, vraiment, n’importe quoi. Mais si vous insistez, je veux bien avouer qu’il y a deux trois trucs sur lesquels je bloque et qui me gonflent légèrement. Du genre :

Vous pouvez prendre les paris que si je décide de couper une galette des rois, je tombe à tous les coups en plein sur la fève. Pas vaguement à côté, hein. Pile dessus. Comme ça, j’ai bien ruiné tout le suspense de savoir qui aura l’honneur de porter l’hideuse couronne en papier alu sur la tronche, et tout le monde est content. Super.

J’aimerais savoir aussi comment fait ce putain de fil de téléphone du bureau pour se retrouver systématiquement tirebouchonné sur lui-même, alors que je passe ma journée à le démêler consciencieusement. Etant donné que je ne joue pas à la girouette quand je téléphone à mes clients, et que je raccroche à chaque fois avec le fil bien rangé, ma question ultime est : quand ? Quand est-ce que ce carnage se produit ? J’ai beau être super attentive, y’a un moment où un truc m’échappe. Forcément.

Idem pour les écouteurs de mon ipod, que j’enroule pourtant soigneusement autour de l’appareil, et que je retrouve toujours en vrac et bourrés de nœuds bordéliques. Au final, je passe plus de temps à démêler le machin qu’à écouter mes morceaux préférés, et ce sont mes nerfs qui sont en nœud. Et on dit que la musique adoucit les mœurs, pfff, laissez-moi rire.

Vous avez déjà essayé de ranger un camembert tout neuf dans sa boîte après vous en être coupé un morceau ? C’est pas un peu de la science métaphysique, ce truc ? Parce que clairement, ça ne veut pas y rentrer, dans la petite boîte ronde. Ca déborde, ça dépasse, ça fait pas net, alors que cinq minutes auparavant, y’avait pas un poil de papier qui dépassait. Pareil pour tous ces appareils électroménagers pleins de trucs, de bidules et d’accessoires en tout genre à clipper à droite à gauche. Sur la photo de la boîte, c’est super joli. Mais quand vient le moment de ranger le truc dans sa boîte, faut avoir fait l’Ena ET Polytetchnique confondus pour savoir comment placer les pièces pour que tout puisse rentrer. Ah ça, je comprends qu’on forme les mômes au Tétris de plus en plus tôt, y’a un vrai créneau, là.

Je voudrais qu’on m’explique, aussi, si c’est pas trop demander, pourquoi, quand je cherche une rue sur un plan de Paris format bouquin, c’est toujours celle qui, au choix, se trouvera pile sur la rainure du centre, au milieu des deux pages (donc illisible), ou à cheval sur deux pages différentes, nécessitant un aller-retour incessant entre les deux feuilles pour piger quel est l’itinéraire adéquat. C’est pas censé faciliter la vie, un plan ? Non parce que si vous le prenez sur ce ton, je prends un taxi et puis c’est tout, hein.

Pareil : une boîte de médocs, je l’ouvrirai toujours et systématiquement côté notice, même (surtout) si je n’ai rien à faire de celle-ci et que limite je la connais par cœur. Mais non, il faudra qu’elle soit là, sous mon nez, à m’encombrer avec ses vingt-trois pliures ridicules et à m’empêcher d’attraper pronto ma plaquette de Doliprane. En revanche, vous pouvez être sûrs que le jour où j’ai besoin de vérifier un truc sur la dite-notice, cette conne sera juste ratatinée au fin fond du paquet, impossible à extirper à moins de sortir l’intégralité des médocs de la boîte.

Je vous passe évidemment le téléphone qui sonne exactement au moment où je mords à pleines dents dans mon pain au chocolat, le métro qui arrive toujours en premier pour le quai d'en face (quel que soit le quai qu'on ait choisi), les feux rouges qui semblent s'éterniser pile le jour où on est méga à la bourre, et l'Ascension qui tombe un jour DEJA ferié en 2008 (ce foutage de gueule, quand même !??).

Moi, je dis que quelqu'un nous en veut. Mais faites-moi confiance, je finirai bien par trouver qui c'est. 

28 juin 2007

Chut...

chut_enfant_1# 4 : Heu, non… Ca, vaut mieux pas le dire à sa mère

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Ca commence à bien faire, le gigot d’agneau-flageolets tous les dimanches, non ? (sacrilège !)
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Je sais pas comment je ferais sans toi… pour mes ourlets de pantalon (de l’art de la faire se sentir indispensable)
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C’est où, le bouton off, pour que t’arrêtes de jacasser comme une pie ? (parfois, ça démange, mais non, faut pas…)
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Tu veux pas te mêler de tes oignons et de ton pot-au-feu, juste pour voir ? (nan, elle peut pas… faut le savoir)
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Je comprends mieux pourquoi papa s’est barré avec la secrétaire (ouh, le vilain coup bas)
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T’es au courant, quand même, que passés 35 ans, les cheveux longs, c’est plouc à mort ?
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Mon nouveau mec, c’est un vrai dieu du tango horizontal ! (heu, pas sûr qu’elle ait envie de le savoir, ça)
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Mais merde, maman, lâche-moi ! (ça fait trop de « m » d’un coup)
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Non, je ne ferai pas de bébé tout de suite, alors trouve-toi un autre pigeon pour jouer à la mamie-gâteau (et c’est qui le pigeon qui fera la babysitter, le moment venu, hein ?)
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Ok, j’ai oublié la fête des mères, mais on s’en fout, c’est commercial à mort, ce truc, non ? (ben on verra ça à Noël, "commercial à mort" aussi, hein !)

25 avril 2006

La petite histoire de mes belles ballerines beiges

ballerines_11Ce week-end, à Paris, il a fait beau ! (si si, je vous jure !). L’occasion pour moi de partir en mission spéléologie dans les tréfonds de mes placards, et d’en extirper tous les vêtements et chaussures d’été, qui étaient jusqu’alors soigneusement (hum…) rangées dans l’attente des beaux jours.
A chaque printemps, je retrouve avec joie mes petites jupes en mousseline de soie, mes tops légers et émanchés (très joli néologisme qui signifie donc "sans manche" comme vous l’aurez compris), mes sandalettes à lanières et mes ballerines… Il faut savoir que je suis assez fan des ballerines, et que j’en possède dans plusieurs formes et couleurs (comme toute fan qui se respecte).
Donc ce week-end, plantée au milieu de mon foutoir vestimentaire estival, j’ai fini par remettre la main sur mes ballerines chouchoutes, et je me suis dit que j’allais vous raconter comment elles avaient fini par atterrir dans ma malle aux trésors.
En fait, ce ne sont pas nécessairement mes plus belles chaussures, ni mes plus chères. Mais elles ont acquis le titre de chouchoute parce que j’ai eu un mal de chien à les dénicher (oooh… chien, dénicher… comme je suis drôle !).
J’ai eu le coup de foudre un beau jour de juillet 2004, quand je les ai vues aux pieds de J., ma copine-toujours-si-joliment-habillée-que-c’en-est-râlant. Je les matte en douce, pour ne pas paraître à l’affût du tuyau, et surtout ne pas faire genre "oh moi aussi j’veux les mêmes, tu les as achetées où ?" (j’ai ma fierté, merde !). Soudain, la belle se déchausse pour enfiler une autre tenue (je vous passe tous les détails de cette journée d’enterrement de vie de jeune fille, ou bien on est encore là ce soir !). Ni une ni deux, je m’approche discrétos et vois le logo de la marque sur la semelle interne. Bien, ces adorables bidules viennent donc de chez Bensimon. Ok, l’enquête prend forme, Colombo est sur une piste…
A ce stade de l’histoire, on pourrait penser que le reste de mon investigation était quasi bouclé : un saut à la boutique, "vous les avez en pointure 39 ?", carte bleue qui flambe et hop, l’affaire est dans le sac, et bientôt à mes pieds. Que nenni, mes amis, que nenni ! C’était sans compter que, en plein mois de juillet, les boutiques ont déjà écoulés leurs stocks d’été depuis belle lurette, et qu’elles en sont déjà à nous refourguer les moon-boots et caracos en fourrure d’écureuil. Le verdict est donc sans appel : "non, nous avons tout vendu. Non, nous n’allons pas en recevoir. Non, on ne passe plus de commande sur ces articles". Pour moi, c’est la fin du monde (au moins pour 5 jours)…
La vendeuse a dû noter mon air dépité, et me tend la carte des autres boutiques de la marque en France, en suggérant que peut-être, ailleurs, sait-on jamais…
Regonflée à bloc, je rentre chez moi fissa, empoigne mon téléphone, et me met fiévreusement à composer un par un tous les numéros de la carte. D’abord les autres boutiques de Paris et de sa proche banlieue, puis les grandes villes de Province : Marseille, Nice, Bordeaux. Rien. Je coche sur la carte de visite les boutiques déjà appelées une à une… et finalement, à force de patience et de ténacité, le miracle opère. A Strasbourg, il reste une paire en pointure 39, dans le coloris que je veux. Et cerise sur le pudding, elle est vendue au prix soldé de 50 %, fin de collection oblige. J’aurais eu la vendeuse devant moi, je lui aurais presque roulé une pelle, tellement j’étais contente ! (En même temps, faut quand même que je me calme, ce ne sont que des chaussures).
J’envoie le chèque, et huit jours plus tard, elles sont là, chez moi, flambant neuves. Bon, je vous l’accorde, sur la photo elles ont pris un sacré coup de vieux et certains d’entre vous ne doivent pas comprendre comment on peut déployer tant d’énergie pour une vulgaire paire de godasses. Bah moi, m’en fous, je les aime. En plus, on peut changer le ruban à volonté. Vous pensez bien que j’en ai toute une collec’, même si au final, je mets toujours les deux mêmes couleurs. Aaaah… devant tant de félicité, je ne peux que citer le grand philosophe grec Nikos Alliagas : "c’est que du bonheur !"…

3 avril 2007

Maboule du macaron

macarons_2Il y a eu les dragibus, les car-en-sac et les malabars bi-goût dans la cour de récré. Il y a eu le Nutella à la petite cuillère pendant les soirées entre filles. Il y a eu le chocolat "cœur de nougat" vautrée sur mon canapé devant les séries télé.

Et puis dernièrement, il m’est arrivé un truc de malade mental. Une aventure tellement ouf que j’ose à peine imaginer vous la raconter.

J’ai découvert les macarons Pierre Hermé.
Ouais, je sais, ça fait mal aux yeux rien que de lire cette phrase. Vous devez vous dire « putain, cette nana a une vie trop fabuleuse, c’est incroyable ».
Et pourtant, si… C’est vrai.

Pierre Hermé est désormais mon nouveau dieu vivant. Rien que ça. Il faut dire que jusqu’alors, je n’avais pratiquement jamais goûté de macarons provenant de grandes maisons de pâtisseries réputées. Oui, je réalise bien que ne jamais avoir avalé de macarons autres que ceux de Picard, pour une gourmande de parisienne pure souche, ça craint un max. On peut vivre sans (et ne pas s’en porter plus mal, d’ailleurs, je pense), mais perso, même pas la peine d’espérer faire ma pétasse branchée après un tel aveu. J’ai honte.

J'ai bien du tester une ou deux cochonneries rondes et sucrées de chez Dalloyau, Ladurée ou Fauchon, durant de vagues cocktails ou mariages, mais toujours dans des saveurs classiques à mourir d’ennui. Genre chocolat, café et framboise. Le truc qui fait trop rêver, hein, je ne vous le fais pas dire…

Alors que Pierre… Ah, Pierre… Si vous saviez… Ouh la la… Pfiouuuu…
Pierre ne se contente de vous fourguer des parfums classiques et déjà vus mille et une fois, Pierre innove, Pierre invente, Pierre fait de la création. Je ne vous refais pas le catalogue parce que 1-je ne le connais pas (encore) par cœur, et 2- je ne suis pas (encore ?) son attachée de presse, mais franchement… "chocolat au lait/fruits de la passion", "vanille/huile d’olive", "litchi/rose/framboise", "pistache et griottine"… c’est pas légèrement plus rock’n roll, ça ?

On sent toute la prise de risque, tout le parti pris du créateur, toute l’audace et l’inventivité, tout le poids du chamboulement des codes d’une gourmandise traditionnelle qui s’enferrait dans le classicisme le moins hardi… (A partir de quel stade j’en fais trop ? là ? ah…)

Bon, bref, tout ça pour vous dire, en gros et pour résumer sommairement, que j’ai trouvé ma nouvelle drogue. Chéri, range tes diamants, ton bouquet de roses et ton week-end romantique à Vienne, je ne veux plus que des macarons Pierre Hermé en cadeau. Oui oui, douze kilos, pourquoi ? Comment ça, ça te semble exagéré ? Pffff, mais quel amateur, ce mec…

NDLR : Je tiens à dire pour ma défense que Pierre ne me connaît pas, ne m’a absolument pas demandé d’écrire cet article… mais que s’il veut me remercier en m’offrant mon poids en macarons, je suis joignable tous les samedis midi, devant sa boutique de la rue Bonaparte, juste là, dans la file d’attente.


Quoi, « c’est tout ? ». Ben oui, c’est tout. Ne vous plaignez pas, pour une fois que je fais un billet à peu près court. En même temps, pondre des tartines à propos de macarons, faudrait quand même que je sois bien barrée…

16 avril 2008

Rebelle au bois dormant

dormir__1A ce qu’il parait, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Moi, je veux bien vous croire, je ne suis pas une fille contrariante. Mais encore faudrait-il se mettre d’accord sur ce qu’il convient d’appeler « tôt », quand même.

Parce que, par exemple, le chat qui miaule à fendre l’âme à partir de six heures du matin, en sautant sur tout le lit en long en large et en travers, je parie qu’on risque d’être tous ok là-dessus, c’est tôt. Très. Tous ok, sauf le chat en question, évidemment, qui lui, ne demande qu’à aller bâfrer son shéba. Y’a pas d’heure pour puer de la gueule, apparemment.

Arriver au boulot à 9h tapantes, perso, je trouve ça tôt aussi. Il semblerait pourtant que ce ne soit pas trop l’avis de mon patron, qui m’accueille avec une tronche d’inspecteur des impôts tout constipé quand j’ai le malheur de me pointer avec dix minutes de retard, essoufflée, en bredouillant que je n’ai pas entendu le réveil. Faut croire que lui, il l’a bouffé à la naissance, le réveil, et que c’est dans ses gènes de se tirer du plumard aux aurores. Je ne voudrais pas tirer de conclusions hâtives, mais il doit clairement se faire chier à la maison, le bonhomme, pour avoir envie de s’en casser aussi vite le matin.

En revanche, ouvrir mollement l’œil vers 12h et des poussières les jours de week-end, ça me parait très correct. Je dirais même que ça me semble suffisamment tôt pour que l’avenir m’appartienne toujours, mais après que j’aie pris un bon petit déj’ copieux, par contre, faut pas déconner.
Seulement là encore, tout le monde n’a pas l’air d’accord sur ce point. Ma mère, par exemple, pousse toujours des cris d’orfraie dans le téléphone, à me savoir encore en pyjama à cette heure « avancée » de la journée.

« So what ?», j’ai eu envie de dire au début.

Mais en fait voilà. C’était donc ça. D’un vague problème de définition à la base découle l’incompréhension la plus complète entre les peuples. Tu m’étonnes que ce soit le bordel, après, tiens. Qu’on ne vienne pas me dire qu’on n’était pas au courant la prochaine fois qu’une guerre éclate, hein. Moi, je vous aurai prévenus.

22 avril 2008

Sans dessus dessous

lingerie_1Dans les catalogues de vente par correspondance, les pages lingerie sont systématiquement situées après les pages de fringues. C’est complètement con. C’est quand même par le soutif et la culotte qu’on va commencer par s’habiller, messieurs, voyons. Réfléchissez deux secondes avant de faire relier vos catalogues, enfin…

Quoi qu’à bien y regarder, il n’est pas rare que le choix des sous-vêtements s’opère de façon très stratégique, après avoir choisi la tenue du jour. Ben oui, forcément. L’ensemble en dentelle noir sous le chemisier blanc, c’est bof. La culotte mémé sous la robe de soirée, no way. Et le shorty qui fait des boudinets juste là, sous les fesses, porté avec le pantalon de chagasse ultra-moulant, on va essayer d’éviter. (Voire même, on évite aussi le pantalon de chagasse, hein, s’il vous plait).

Bon, j’ai l’air d’une grande routarde du sous-vêtement, là, comme ça, à donner mes leçons sur un ton de Super Nanny tyrannique et autoritaire. Mais en fait, si vous saviez la vérité, franchement, vous rigoleriez bien.

La vérité, c’est que ça fait très peu de temps que je prends soin de mes dessous. D’ailleurs, « dessous », ça veut tout dire. C’est dessous, point barre. Qu’est-ce qu’on va aller s’emmerder à ressembler à une gravure de mode avec le string coincé sous un jean, un collant, trois pulls et un manteau, hein ? Tout ça relève un peu de la même théorie que celle du poil aux pattes en hiver : qui va savoir que je fais la grève de l’épilation, puisque personne ne le verra ?

Biiiiiiiiiiiiip. Grosse erreur, mes jolies. Vous, vous le savez. Vous savez pertinemment que sous cette belle robe Sandro et ces jolis collants mauves assortis se cache une horrible culotte Petit Bateau saison automne 2004, très nettement défraîchie, et dont l’élastique grisouille pourrait craquer à tout moment.

« Tout ça, c’est dans la tête », allez-vous dire. Sans doute. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Comment voulez-vous vous sentir féminine jusqu’au bout des ongles, quand la première couche de sexytude est déjà ternie ? Je ne vous refais pas le coup de la maison solidement ancrée sur ses fondations, mais l’idée est un peu là, quand même.

J’en vois déjà au fond qui lèvent les pancartes féministes. « Non à la femme objet », « on n’est pas que des bonbons joliment enrobés », « et le Q.I. merde alors ? ».

Ah mais certes. C’est là que je vous arrête pour vous en apprendre une bien bonne, quand même, au cas où vous ne l’auriez pas lu et relu moult fois dans les magazines féminins : «  c’est avant tout pour soi qu’on fait ça ». Pour soi. Capiché ? Alors soyez un peu égoïste, bordel, pour une fois qu’on vous l’autorise.

Enfin, en même temps, merci d’appuyer là où c’est pas clair, parce qu’effectivement, les jolis soutifs, c’est clairement pour soi qu’on les porte, et pas pour les mecs, vu qu’apparemment, leur grand truc, c’est de les dégrafer d’un claquement de doigt, par-dessus le pull, avant même d’avoir déshabillé la demoiselle. Non mais bonjour la ringardise, quand même.

Certains croient même bon d’ajouter un « t’as vu ça, comme c’est la classe ? ». Non. Non, c’est absolument pas la classe, messieurs, sachez-le. Ca veut juste dire que ça fait environ 3508 soutifs que vous dégrafez comme ça, donc on n’a aucune raison de se sentir flattée et unique. Et puis dans l’histoire vous n’avez même pas pris le temps de nous regarder dans notre joli ensemble de lingerie. Donc la prochaine fois, on se cassera moins la nénette à choisir un beau soutien-gorge. Peut-être que comme ça, au moins, on sera à l’heure au rendez-vous, hein ?

Crédit photo : Princesse Tam-tam.

16 février 2009

Laisse-moi zoum zoum zem, dans ma Benz Benz Benz

limo_2"Ce qui est pénible, dans nos dures vies de blogueuses jet-setteuses over-influentes, c’est qu’au bout d’un moment, on tourne un peu en rond. Les invitations aux quatre coins de Paris, le champagne, les cocktails à base de macarons, c’est bien mignon, mais ça lasse vite. Et le renouveau ? Et l'inattendu ? Et l’effet de surprise, bordel ? A quand un truc qu’on n’a pas déjà fait quinze fois cette année ? Moi, je m’ennuie sévèrement. Si c’est ça, être blogueuse de la hype, je démissionne."

Journal d’une pétasse, Editions Jmelapètegravos, Paris, 2009.


Evidemment, si je pensais un seul mot des quelques lignes écrites plus haut, vous seriez en droit de me cracher dessus. Evidemment. Mais comme nous sommes entre gens civilisés, aimant (à peu près tous) le second degré, vous n’allez pas. (Et aussi parce que j’ai mis ma belle robe en soie qui coûte une blinde en pressing).
A la place, je vais plutôt vous raconter comment je me suis retrouvée la semaine dernière le cul posé dans une limousine bling-bling à destination de la proche banlieue parisienne.

Un jour, je reçois un mail qui me demande (en substance) « ça vous dit d’aller faire du shopping chez les grandes marques chics à prix bradés, avec bons de réduction, et voyage aller-retour arrosé au champagne en limousine grand confort klaxon intégré ? ».
Heu… attends, je réfléchis deux secondes.

Du coup, j’ai regardé mon calendrier de bureau, j’ai vu que ce jour-là était prévu normalement la réunion trimestrielle des fournisseurs section "collecte des données et archivages des dossiers", que Jéjé-bogosse du service juridique était encore en congés, et qu’il y avait des moules-frites à la cantine. Ben ça n’a pas fait un pli. J’ai bigophoné à qui de droit en disant « chef, je prends ma journée », et roulez roulez, petits bolides, j’ai répondu présente à l’appel du peuple. C’est que j’ai le sens du sacrifice, moi, que voulez-vous ?

Rendez-vous devant l’Hôtel du Crillon. Déjà, ça déconne pas. Faut dire en même temps que venir se faire pêcher en limousine au fin fond du 18ème arrondissement, ça aurait été pour le moins décalé et conceptuel, comme truc.
Après les salamaleks traditionnels avec les organisatrices et les journalistes présentes, nous grimpons dans la voiture réservée aux blogueuses. Nous sommes trois, Alexiane, Violette, et moi, et la limo toute entière nous appartient, depuis son ciel kitch en diodes colorées jusqu’à son sol en moquette-moumoutte sombre.

Quoi ? Des photos, vous dîtes ? Ah ben le problème, c’est que j’en ai quatre, et sur deux d’entre elles, y’a une nana qui montre involontairement sa culotte. Et je la connais, elle serait capable de m’en vouloir si je les diffusais ici. Alors y’aura que de la photo bâclée et puis c’est tout. (Et ne vous pâmez pas trop, les verres, c’est même pas du cristal).

limobar_limo

Quarante minutes plus tard, nous voilà arrivées à la Vallée Village, là ousk’on doit faire notre shopping tendance. A l’ouverture des portes, on s’est demandé si le chauffeur ne s’était pas planté de lieu, et ne nous aurait pas larguées à EuroDisney par mégarde, vu que le shopping center et le pays de Mickey sont dans le même coin de Navarre. (Auquel cas, soyons clairs, c’est pas la peine de frimer au volant d’une limo si c’est pour même pas savoir écouter un GPS, franchement).

En fait, après vérification que Pluto ne traînait vraiment pas dans les parages, non, on était bien au bon endroit. La Vallée Village, c’est croquignolet comme Wisteria Lane* en plus petit et sans jardins pelousés. Allées impeccables, coloris pastel, toits en tuiles, pas de graffitis ou de moches panneaux publicitaires. Toutes les baraques abritent chacune une marque branchouille, centre commercial à ciel ouvert, où quand il pleut, t’es un peu dans la merde parce qu’ils ont pas pensé aux stores géants.

Là encore, je vous aurais bien pris une photo, mais j’étais en train de régler mon appareil quand un drôle de monsieur en uniforme m’a fait « lé-lé-la, on ne prend pas de photo s’il vous plait ». Ah ouais d’accord. Moi, je veux bien qu’on m’envoie faire des reportages in situ et tout, mais tant qu’à faire, envoyez-moi dans des endroits qui VEULENT communiquer, parce que là, si vous voulez…

Ni une, ni deux, j’ai rangé mon appareil et fait ce que j’avais de mieux à faire sur place : essayer des fringues. Et pour ça, y’a pas à dire, je m’y connais.

« Mais tout ça pour quoi, finalement ? » que vous vous demandez judicieusement au fond de vos fauteuils, après cette lecture pour le moins passionnante. Tout ça pour promouvoir un nouveau service de package tout compris pour faire son shopping en amoureux ou entre copines, avec transport en limo et chèques cadeau à dépenser dans les boutiques de la Vallée Village.
Bon, si vous voulez mon avis, vu le coût de la bestiole (à partir de 750 boules quand même), la copine risque de préférer nettement la partie shopping et de se dire que son mec s’est fait un petit cadeau perso avec le coup de la bagnole bling-bling. Et puis n’espérez pas faire des cabrioles coquines durant le trajet. Déjà, parce que le trajet est court (mais je ne suis pas là pour juger vos performances), deuzio, parce que ça colle vite le mal de mer d’être dans un grand véhicule comme ça qui tangue un peu, et tertiotrimo, parce que le chauffeur entend tout ce qu’il se passe, même s’il est « tenu au secret professionnel ».

Ouais, ok, tout ça, c’est bien joli, mais y’a quand même une sacrée faute professionnelle, dans le trip "Pretty Woman" qui nous a été offert.
Le Richard Gere, … il est passé où, bordel ?

* La ville des Desperate Housewive

11 mai 2006

Test-test-essai micro-un deux-un deux

test_1Premier questionnaire sur ce blog, transmis par DramaQueen (merci madame, parce que je manquais justement d'inspiration aujourd'hui...)

Quel est le mot que vous préférez ? Clarinette. Me demandez pas pourquoi, j’en sais strictement rien, je n’en joue même pas, mais je trouve que les sonorités de ce mot sont jolies et coquines à la fois.
Quel est le mot que vous détestez ? Péter. C’est moche, hein ? (Oh, je vous vois ricaner doucement ! C’est parce que vous trouvez ça moche aussi !)
Quelle est votre drogue légale favorite ? Le sucre, sous toutes ses formes. Je plaide coupable, monsieur le juge ! (Pour preuve)
Quelle est votre drogue illégale favorite ? Soit je n'ai pas de drogue illégale favorite, soit je ne suis pas très illégale comme nana. Je bois très raisonnablement (en temps normal, je veux dire...), je ne fume pas, et j'ai arrêté de sniffer mon pot de colle à l'entrée en 6ème, quand ma maman m'a acheté le stick UHU jaune...
Quel son ou quel bruit aimez-vous ? Y’en a un paquet, mais je dirais : le ronron d’un chat roulé en boule sur mes genoux, le plic-ploc de la pluie quand je suis au chaud dans mon lit, le bruit d’une allumette qu’on craque, le crépitement d'un feu de cheminée, le crissement d'un bonbon qu'on déballe, le pop d'un grain de maïs qui se transforme en popcorn...
Quel son ou quel bruit détestez-vous ? Je déteste le "vous n’avez pas de nouveau message" quand je rallume mon portable après quelques heures. Quoi ? Comment ça, je n’ai pas 52 invitations à dîner ou sortir, des messages de joyeux non-anniversaire, ou juste des fans qui me disent que je leur manque ? C'est pas normal...
Quel est le juron, gros mot ou blasphème que vous préférez ? Fais chier, putain, merde ! J'ai pas mis le tiercé dans l'ordre, mais globalement, ça se joue entre ces trois-là !
Quel homme ou quelle femme choisiriez-vous pour illustrer un nouveau billet de banque ? Peut-être Paris Hilton ? Pour une fois, je serais contente de voir sa tronche, à chaque fois que je touche un billet de banque. Parce que sinon, je peux plus la voir en peinture, cette fille !
Quel métier n'aimeriez-vous pas faire ? Etant donné que je ne supporte pas la proximité physique avec de parfaits inconnus, toute profession en rapport avec le corps serait un supplice pour moi : dermato, kiné, gynéco, podologue, esthéticienne.... Yearrrkk !
Quelle est la plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ? Franchement, je sais pas trop... En éponge de mer, peut-être ? ... c'est peinard, une éponge de mer, non ? Personne ne les fait chier les éponges de mer... Allez, banco : réincarnez-moi en Spontex de l'océan !
Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous l'entendre vous dire après votre mort ? "Teuteuteu... tu redescends tout de suite sur Terre, ma petite, t'as encore plein de trucs à faire en bas !!!"

Je transmets ce questionnaire à qui veut, les commentaires vous sont ouverts, lâchez-vous, dîtes-nous tout !!!

14 mai 2007

Chut...

chut# 1 : Heu, non… Ca, vaut mieux pas le dire à son copain...

- Qu’est-ce qu’ils sont cons, tes potes du club de rugby ! (se contenter de le penser très fort)
- Moi, j’ai toujours préféré sortir avec des moches mais qui ont du charme et du charisme…
- Ne me dis pas que tu revois encore ta pétasse d’ex ?
- Tu trouves pas que ça me fait un gros cul, ce jean ? (avec sa diplomatie légendaire, il serait capable de répondre « oui », ce con) (même si c’est vrai)
- Tu choisis, c’est ta mère ou moi ! (deux chances sur trois d’être déçue de la réponse…)
- J’me taperais bien le Dr Mamour*, quand même…
- Pourquoi tu m’offres toujours des trucs hideux ? (super plan pour se retrouver avec des bons Fnac au prochain anniversaire)
- Tu repasses vraiment comme une brêle ! (vu qu’il le fait exprès pour qu’on fasse le boulot à sa place, on va pas l’encourager non plus)
- Ce pull ? Tu vas pas me croire, même pas 40 euros, le truc de malade, ils se sont plantés à l’étiquetage chez ‘Zadig et Voltaire’, siiiiiii, j’te jure ! (qu’on le prenne pour un con, soit, mais y’a des limites à tout)
- C’est pour mieux flotter cet été à la mer que tu cultives ta bouée de gras autour du bidou, Roudoudou ? (y’a moyen de trouver plus fin et moins vexant, comme allusion)
- Si ça c’est de la blanquette de veau, moi je suis Claudia Schiffer, tu vois ? (et la pizza décongelée au prochain repas, tu la vois, aussi ?)
- Non mais en vrai, tu la trouves comment, toi, Clara Morgane ?
- Merde, y’a l’élastique de ma culotte qui vient de craquer ! (oups… adieu le glamour)
- Oh, mais tu perds tes cheveux ! (il le sait, il l’a vu, ça le fait déjà flipper… la jouer discrète sur ce coup-là)
- A qui tu téléphonais, là, juste à l’instant, avant que j’arrive, réponds, REPONDS ou j’te butte ! (à la place, on prend un Lexomil dare-dare et on songe à consulter) (non, pas ses mails privés ni ses textos…)
- Lui, c’était juste pour le cul, c’est toi que j’aime…

* Précision pour les « incultes » : c’est le beau gosse en blouse verte bleue foncée (rhhho... me suis fait tirer les z'oreilles par les vraies fans...) dans ‘Grey’s Anatomy’.
 

28 août 2007

Cartes sur table

cartes_1Je suis perdue. Que le diable emporte mon âme. J’ai fini par céder à l’appel du vice et de la débauche. Les antres sombres et enfumés des tripots n’ont plus de secret pour moi depuis que je suis devenue... la reine du poker.

Bon, ça, c’était pour vous faire une intro un peu mélodramatique, poser l’ambiance, tout ca tout ça. Parce que là, j’ai l’air de faire ma grande routarde du jeu, la fille qui a tout vu, tout fait, et que même Patrick Bruel n’impressionne plus. Mais à bien y regarder, c’était pas gagné d’avance, cette vaste blague.

Déjà, quand on m’a dit « on se fait une soirée tranquille chez moi, viens avec une bouteille et un peu d’argent », j’ai flairé l’arnaque direct. Du coup, hyper méfiante, j’ai demandé si y’avait un Chippendale dans l’histoire, auquel cas, les gars, vous déconnez grave, on devait garder cette idée pour l’enterrement de vie de jeune fille. Mais on m’a répondu « t’es con ou quoi, on se fait un poker ».

Ah. Vu sous cet angle, évidemment…

J’ai ravalé mes vagues espoirs de spectacle torride et fini par me pointer chez l’amie en question. Les garçons étaient déjà en train de s’affairer comme des abeilles autour d’un mââââgnifique tapis de jeu vert sombre, à compter les jetons, à les mettre en petite pile, et de se demander combien on mise au départ. A voir leurs tronches hyper concentrées, ça avait pas l’air d’être la grande déconnade du siècle, ce truc dont tout le monde parle tant.

Et je n’avais encore rien vu. Quand l’un d’eux a commencé à nous expliquer les règles du jeu, j’ai soudain arrêté de ricaner bêtement comme une oie. « Là, t’es grosse blinde », « on peut se recaver qu’une seule fois », « ça dépend du kicker », « je checke », « regarde le flop »… Non mais attendez, qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je comprends que dalle à ce que vous racontez, les mecs, là. Franchement, on pourrait pas jouer au Kemss, plutôt ? Comme au collège ?

Apparemment, non, on ne pouvait pas. J’ai donc dû me farcir l’apprentissage de toutes les combinaisons possibles et de leur ordre de valeur, bouffer du « check » et du « je me couche » à toutes les sauces, gonfler tout le monde en demandant pour la quinzième fois si « les jetons rouges, ça vaut 50 ou 100, déjà ? », et me faire royalement plumer sur toutes les parties.

Mais franchement, j’ai adoré. J’ai adoré ce mélange de hasard, de bluff et de stratégie. J’ai adoré les petits coups de stress devant mes cartes en pensant tout bas « il va sortir, ce putain de full, oui ou merde ? ». J’ai adoré tripoter mes piles de jetons dans tous les sens. J’ai adoré annoncer « tapis », juste pour la flambe.

C’est fou ce que le temps peut passer vite, quand on joue à perdre de l’argent avec ses propres copains. Copains qui, entre vous et moi, ont quand même flairé le bon filon pour nous pervertir et nous dépouiller (et ça s’appelle des potes, ça ?).

La soirée a pris fin quand l’un d’eux a lancé la brillante idée d’un strip-poker. La blague. Je suis joueuse, mais pas complètement conne. Je vais quand même attendre de maîtriser un peu mieux les règles du jeu avant de me risquer à finir en soutif devant tout le monde. (Et puis j’avais pas mis ma plus belle culotte aussi, mais ça, vous le gardez pour vous).

Je me suis donc éclipsée pour rejoindre mon lit douillet, non sans un dernier jeu de mot absolument somptueux : « sans moi les gars, je me couche ».

4 février 2008

Petit manuel à l'usage des garçons qui ne comprennent pas bien les filles - Chapitre 9

ex_2Les filles et leurs ex

Pffiouuu, mon petit père, je t’avais royalement foutu la paix ces derniers mois avec mes leçons, mais là, rien ne va plus. Il faut se reprendre en main. Et que ça saute. Au menu du jour : les filles et leurs ex. Hé ben voilà, ça y est, tu lèves déjà les yeux au ciel avec cet air de dire « les ex, que des emmerdes ». Mais c’est beaucoup plus subtil que ça n’en a l’air, crois-moi.

Déjà, qu’on se mette bien d’accord sur un point. A moins de la cueillir toute fraîche à la sortie du CM2, une fille aura nécessairement un/des ex. Je sais, ça te pose souci parfois. Parce que dans tes questionnements métaphysiques, tu t’es souvent demandé finement : vaut-il mieux une petite edelweiss à peine éclose pure comme la neige blanche des montagnes du mont Fuji (hum…) ou une marguerite un peu plus épanouie certes, mais qui a déjà bien pigé quelques principes de base, du genre (strictement au hasard) « il ne sert à rien de demander niaisement "à quoi tu penses ? / tu m’aimes ?" à un type après l’amour, la réponse étant "à rien / nan, je pionce" dans 99,9 % des cas (le 0,1 % restant ronflant déjà allègrement). C’est sûr, le sujet est important. Je pose donc la question, elle reste ouverte.

Une fille a des ex, donc. Reste à voir maintenant les relations qu’elle entretient avec eux. Parce que là aussi, c’est tout un festival.
Si elle s’effondre en larmes à la simple prononciation du prénom de l’ex en question, voire si elle se roule en boule par terre en hurlant à la mort que "vraiment, les mecs, tous des salauds", manifestement, la rupture a été douloureuse et à sens unique. Si tu veux un conseil d’amie : cours Forest, cours. Sinon, c’est toi qui va déguster.
Si elle reste sereine en évoquant "ces partenaires qui ont traversé sa vie, lui ont apporté de belles choses et d’ailleurs elle ne les en remerciera jamais assez" (fin du discours ‘remise des Césars’ gerboulant), c’est quitte ou double : soit elle est effectivement cool par rapport à son passé amoureux, soit elle cache une forêt de merdier avec un bel arbre joliment décoré. A toi de voir si tu as l’âme d’un bûcheron.
Enfin, si elle oppose un mutisme parfait à ce sujet, justement parce que "le passé c’est le passé, concentrons-nous sur l’avenir, voyons grand, voyons neuf, voyons ensemble" (et autres slogans politiques à deux escudos), là, tu fais au feeling, mon pote. Ce sera la surprise du chef au bout du compte, quand tu ne t’y attendras pas. Moi, c’que j’en dis, c’est que les surprises, c’est sympa, mais que finalement, j’ai souvent été déçue du cadeau à l’intérieur de l’œuf Kinder.

… Pourquoi tu te marres, comme ça, on peut savoir ? Parce que dès le début, tu savais que ce serait un beau merdier, ce sujet ? Oh, mais ne fais pas le fier comme ça, mon lapin. Tu veux qu’on cause de tes ex, à toi ? Hein ? Tu crois que c’est franchement plus simple, du côté d’un garçon, la gestion du passé amoureux ?

… bon.
T’as de la chance, j’ai déjà fait suffisamment long pour aujourd’hui. Mais tu perds rien pour attendre. Et pour la peine, tu fais tes exercices. Fissa.

Exercices pratiques
Difficulté * : Ok, tu veux savoir comment elle se comporte vis-à-vis de ses ex, mais non, tu ne lui poses pas la question directe. Un « parle-moi un peu de tes ex » au bout de dix minutes de conversation, et elle va flipper sévèrement. T’es pas à un casting, là, merde. Un peu de subtilité !

Difficulté ** : Ne demande jamais à une potentielle future copine le nombre d’ex qu’elle a. Je sais, c’est tentant, parfois. Mais ça ne sert à rien. Parce que, soyons honnête, y’a de grandes chances qu’elle te mente sur la réponse. A la hausse, ou à la baisse, selon le cas. Alors franchement, épargne-nous un sujet de dispute, tu seras bien mignon.

Difficulté ***** : Phrase à dire à toute nouvelle conquête digne d’intérêt (avec le ton et tout, hein) : "Des ex ? Oui, j’en ai. Mais depuis que je t’ai rencontrée, tu les as toutes éclipsées…". … … Quoi ? Comment ça, "c’est pas un peu too much ?". Rhhhhhhhhhhho, t’es chiant, aussi. Si tu veux jamais faire d’effort, moi j’arrête de te filer un coup de main. T’auras qu’à te démerder avec Jeune & Jolie. Non mais ho.

11 février 2008

Elle voulait qu'on l'appelle Venise

pr_nom_3"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille", qu’il a dit, l’autre. C’est pas faux. Mais la plus grosse blague, dans l’histoire, c’est surtout qu’on ne choisit pas son prénom. Cette étiquette qui va nous coller à la peau toute notre vie, nous ranger dans une case qu’on le veuille ou non, qui va révéler aux monde entier un peu de notre milieu social, de nos origines, ou dans certains cas – et je ne vise personne – les goûts de chiottes de nos parents.

Prenez par exemple cette fillette qui, cet été, jouait sur la plage un poil plus loin que son parasol. Donc en plein cagnard. Sa mère relève soudain les yeux de son sudoku force 3 et se met à brailler "Cristaline, Cristaline !". Naïvement, on pourrait penser qu’elle hèle bruyamment un vendeur ambulant de façon très peu courtoise, certes, mais faut dire qu’elle a vachement soif, la p’tite dame, depuis deux heures qu’elle rôtit au soleil. Ben en fait, non. Elle appelle juste sa gamine pour lui remettre de la crème solaire. Cristaline donc. Non mais… "Cristaline", quoi. Je rêve ou bien ? Vous me voyez, moi, appeler mes futurs jumeaux Volvic et Hépar ? Soit cette dame en a sérieusement chié durant sa grossesse et a décidé de faire payer la petite, soit elle voue un culte mystique à Guy Roux. Dans les deux cas, elle est complètement barrée, ça coule de source. (Et la gamine, très mal barrée aussi, faut dire ce qui est).

Je n’ai personnellement jamais aimé mon prénom. Je trouve les sonorités dures et agressives, et puis ça m’évoque toujours les putes de l’est et les travelos du bois de Boulogne. Je sais, c’est con et peu flatteur. Mais j’ai tellement été vannée à cause du « Père Noël est une ordure » et de Katia-d’la-Place-Clichy que ça a du m’en laisser des séquelles.

D’ailleurs, quand j’étais plus jeune, je ne supportais pas que ma mère m’appelle à haute voix dans les magasins quand on se baladait ensemble. Du coup, on avait mis au point un super stratagème en décidant que dans ces moments-là, elle m’appellerait "Julie". Julie, j’aimais bien. C’était simple, classique, mais joli. Seulement voilà, une fois en situation dans les rayons de Pimkie (oui, oh ca va, j’ai eu douze ans aussi, hein), perdue dans mes hésitations entre le pull turquoise et la jupe en daim mauve (ahem…), ma mère avait beau crier « Julie, Julie… ! » depuis l’autre bout du magasin, ça n’éveillait pas en moi l’ombre d’un réflexe. Forcément. Un peu psychopathe, le truc.

J’ai (un peu) grandi depuis ces histoires, et j’ai décidé de me faire une raison. Katia, c’est moi. Point. Ca présente au moins l’aubaine de ne pas courir les rues, et je n’ai pas été chercher très loin pour trouver mon pseudo sur le web. C’est l’avantage.

Soyons juste clair sur un truc, vous et moi : ce billet n’a absolument pas vocation à ce que vous me disiez à quel point mon prénom est formidable. Si c’était le but, je m’y serais prise autrement, je suis plus finaude que ça, quand même. Mais bon, vous n’êtes pas non plus obligés de dire que c’est grave moche comme prénom, sinon je vais me mettre à chialer, et j’ai vraiment pas besoin de ça aujourd’hui. Déjà que c’est lundi…

16 septembre 2008

Walk of shame

honteAu temps jadis, à la télé, il y avait une pub pour yaourts dans laquelle la greluche en voix off susurrait sur un ton langoureux que « c’est bon la honte ».
Ouais.
Ben y’a des fois, j’en suis pas bien sûre.

Moi, je ne sais pas boire à la bouteille, par exemple. Enfin, si. Mais en collant la bouche sur le goulot. Autrement, je ne sais pas faire, je m’étouffe et je m’en fous partout. Mais allez expliquer ça aux autres personnes, quand on doit se partager une seule bouteille, et que certains font des simagrées pour que le goulot ne touche pas les microbes de chacun. Dans ces cas-là, je sors mon atout cactus : « moi ? Non merci, j’ai pas soif ». En gros, je préfère subir la déshydratation plutôt que de me faire chambrer. Mais si on pouvait penser à prendre des pailles pour tout le monde, la prochaine fois, ce serait sympa, quand même.

Je fais pipi sous la douche, parfois, aussi. J’en entends déjà qui crient que c’est dégueulaaaaasse et tout, mais je vois pas en quoi ? Hé, j’vais me laver dans deux secondes, les gars. Où est le problème ?
Ben le problème, c’est qu’une fois, en prenant une douche dans les vestiaires collectifs après un cours de sport, je me suis légèrement oubliée… et j’ai fait comme à la maison. Ma voisine a pris un air ahuri, mais n’a pas crié au scandale. ‘Voisine’, si tu lis ces lignes et te reconnais, je suis dé-so-lée. Vraiment.

Tenez, en parlant pipi (oui, aujourd’hui, c’est un peu la fête du slip), il y a longtemps, avec une copine, on s’était lancé dans un grand concours de celle qui ferait son pissou le plus loin. Ouais parce que y’a pas de raison qu’il n’y ait que les mecs qui puissent rigoler dans ce domaine. Ok, on avait 17 ans et des excuses. Ce qui est sûr, c’est que c’est surtout les voisins campeurs qui ont beaucoup rigolé. Ceux qu’on n’avait pas vus, planqués qu’ils étaient derrière une haie de buissons, mais qui ont entendu toute notre conversation. A base de « aaaaah, pourquoi ça veut pas aller plus loin que 25 cm ? » ou  « merdeuuuuuu, je m’en suis foutu plein les tongues ! ».

Dans un autre style, je règle systématiquement mon réveil sur des heures pas rondes. Genre 7h02, ou 6h57, ou encore 8h36. C’est un fait, je ne supporte pas que le réveil se mettre à sonner juste parce qu’il est passé à une heure esthétiquement « jolie ». Un peu comme dans les films, où on a toujours un gros plan sur le réveil qui passe de 6h59 à 7h00 et que la sonnerie hurlante se déclenche. (Par contre, la main tâtonnante pour éteindre le bidule et les jurons du genre « ‘tain, fais chier, bordel, fuck », ça, comme dans les films, je les ai gardés).

Une fois, avec mon amoureux de l’époque, on a voulu aller passer le dimanche à Thoiry, la réserve d’animaux en liberté près de Paris. Lui descend vérifier la voiture et faire le plein d’essence, et me charge de regarder l’itinéraire adéquat. Bon. Ben très logiquement, j’ai regardé dans le dictionnaire. Normal, quoi. « Thoiry, ville située dans les Yvelines, 78 ». Pour moi, c’était ok. Direction l’ouest, roulez, roulez, petits bolides.
Une fois sortis de Paris et arrivés dans le département concerné, mon copain me demande « alors, c’est par où ? ». « Je sais pas, je pensais que ça serait indiqué, une fois qu’on serait dans le 78 », que je lui réponds avec aplomb (il m’en faut plus pour me démonter). « Mais il est où, ton plan ? Comment t’as fait pour regarder la route ? ». « … ben… dans le dictionnaire. A T, comme Thoiry ».
A cet instant, j’ai senti dans son regard un joyeux mélange de haine, de pitié et de stupeur. « Mon dieu, je sors avec une demeurée ». Oui enfin, perso, je ne parierais quand même pas sur qui est le plus demeuré des deux, parce que confier le co-pilotage à une fille, globalement, c’était couru d’avance qu’on allait finir par se fritter. Gagné. Et à ce jour, Thoiry n’a jamais eu la chance de voir ne serait-ce que l’ombre du plus petit de mes orteils.

Allez, une dernière pour la route, je sens bien que vous ne tenez plus en place.

C’était à la campagne, dans le jardin de la maison de vacances de l’époque. Kiki, le chien des voisins, aboyait de toutes ses forces depuis déjà un quart d’heure. Rien que pour l’emmerder un peu plus (et aussi parce que la barrière entre nos deux jardins était suffisamment haute et solide, ok), j’ai commencé à le titiller de la voix : « et qu’est-ce qu’il veut, le kiki ? Grrrrrrr, grrrrrrrrr (ceci est une imitation très ratée du grognement de clébard). C’est le kiki de tous les kikis, ça, hein ?!! ». Comme ça pendant des minutes entières. Kiki, de son côté de la barrière, n’en pouvait plus de colère et de jappements. En entendant la porte de la maison s’ouvrir, je me tais et retourne m’asseoir sur mon transat, en saluant au passage la voisine qui vient de sortir sur le pallier. Elle m’adresse un vague signe de tête, et se met à crier «  Kiki, reviens… tu vois bien que t’as trouvé plus con que toi ! ». … Je me passerai de commentaires, si vous le permettez.

Bien. Maintenant que ma fierté et mon ego sont définitivement réduits à zéro, faites-moi plaisir… prouvez-moi que je ne suis pas la seule à me retrouver dans des situations Bridget-Jonesiennes pareilles ! A votre tour !

18 janvier 2007

A la queue-leu-leu

file_4(Si vous êtes suffisamment motivés pour lire un billet qui porte ce titre honteux, je vous tire mon chapeau ! Ou alors, c’est vraiment que vous vous ennuyez copieusement au bureau… J’me trompe ?)

Dans le genre "nana impatiente", je suis ce qu’on peut faire de pire sur Terre. Ni plus ni moins. Et ce que je déteste par-dessus tout dans ce domaine, c’est faire la queue. Attendre, poireauter, rester bêtement plantée là, en rang d’oignon derrière le gars qui a eu la bonne idée ou le coup de chance d’arriver trois minutes avant moi.
Pas de pot : faire la queue, c’est un peu l’un des passe-temps obligatoires de ma vie ces temps-ci. Partout, tout le temps, à n’importe quelle heure ou presque, où que j’aille, faut poireauter.

Pour éviter tout débordement du genre « c’est pas ton tour grogniasse, j’étais là avant toi, même pas vrai d’abord, tu vas voir ta gueule à la récré », on se voit la plupart du temps affublé d’un petit numéro d’ordre de passage.
Généralement, après avoir consulté le tableau lumineux qui appelle le numéro 12, et constaté qu’on a entre le mains le numéro 67, on (au choix) 1- craque, 2- chiale, 3- se casse vite fait bien fait, 4- regrette de ne pas avoir envoyé chouchou à notre place, 5-se résout au bon vieux "bon, ben, y’a plus qu’à…".

A partir de là, mieux vaut trouver n’importe quoi pour passer le temps. A la poste par exemple, on apprend par cœur les tarifs des cartes de téléphones internationales pré-payées, et on se dit que « putain, c’est pas si cher, trois cents minutes de tél pour la Namibie ! J’aurais pas dit… ».
Au Monop’, on matte l’air de rien le contenu du caddie du voisin, on repère les accros aux Danettes chocolat (à partir de trois packs de douze, on est accro, c’est scientifiquement prouvé) ou les célibataires endurcis (indice : la moitié du rayon plats traiteurs + deux boîtes de préservatifs).
A la sécu, l’ANPE, la mairie ou les Assedic, on trouve toujours des supers prospectus hyper informatifs qu’on feuillette machinalement, parce que « Préparez votre retraite dès aujourd’hui» ou « La nouvelle Carte Vitale arrive, découvrez-la vite ! », tout de suite, ça donne envie. Ils savent faire passer le temps, à la sécu, y’a pas à dire.

Perso, je vous conseille plutôt de faire comme si vous étiez installés à une terrasse de café (coca light en moins), et d’observer. Je vous garantis un spectacle absolument fascinant.
Il y a toujours celui qui est plus malin que tout le monde, et qui se pointe direct dans la file la plus courte, genre on est tous très très cons à préférer aller attendre là où ça va manifestement être le plus long. Marrant comme il la ramène légèrement moins quand "on" lui dit « c’est fermé monsieur, je ne prends plus personne après la dame devant vous ». Allez, ramasse tes dents, et va voir plus loin, mon pote.
Il y celui qui veut gruger deux ou trois places, l’air de rien. Ou qui fait semblant d’aller demander un vague renseignement au guichet pour pouvoir ensuite passer en priorité. Pfff, trop connue, ta technique, mec, on faisait déjà ça dans la queue de la cantine !
Il y a ceux qui oublient toute notion de politesse ou de courtoisie quand une nouvelle caisse ou un nouveau guichet ouvre devant leurs yeux. A partir de ce moment-là, tout le monde peut crever, et ils se fichent pas mal que trois personnes attendent depuis plus longtemps qu’eux. A la guerre comme à la guerre, en gros.
Il y a ceux qui, comme nous, poireautent depuis des plombes et ne se rendent même plus compte qu’ils sont peut-être en train d’être observés. Grand festival de grimaces, curage d’oreille, décrottage de nez et tripatouillages de cheveux en perspective.

Mais c’est souvent côté guichet que se joue le clou du spectacle. Généralement, plus la file d’attente est longue, plus vous aurez loisir d’admirer une belle collection d’employés style gastéropodes shootés au Lexomil. C’est à qui gagnera son titre de champion du DSPV (Déplacement à super petite vitesse), la performance est admirable. Mieux vaut en rire qu’en pleurer.

Non, franchement, les gens devraient faire payer pour le show qu’ils offrent au quotidien, parce que vraiment, on se marre. D'ailleurs, Bézu lui-même l'a bien fait remarquer : "tout le monde s'éclate, à la queue-leu-leu...". Si ça c'est pas une preuve, je sais pas ce qu'il vous faut !

19 juin 2006

Chat alors !

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J’ai déjà entendu dire qu’un chat sur trois est un extra-terrestre. Vrai ou faux, je n’en sais rien. Mais on ne peut pas nier que ces bestioles-là sont souvent de sacrés gugusses. Et mon chat à moi se défend assez bien dans la catégorie "attachant, mais CHIANT", faut dire ce qui est.
Déjà, je précise que c’est une femelle. Une chatte, donc. Mais forcément, comme je ne manque jamais de récolter quelques sourires ou jeux de mots graveleux à la prononciation de ce terme, j’ai pris pour habitude de dire "mon chat", et basta.
Un chat, c’est bien. C’est une présence chaleureuse et réconfortante, qui ne demande pas trop d’effort quand même. Pas besoin de se galérer à 8h ou 23h30 pour le sortir faire son petit pissou. Inutile de lui faire prendre un bain après une grande balade dans la pluie boueuse du bois de Vincennes, ni de s’échiner à lui balancer cinquante fois de suite une balle qu’il nous rapportera joyeusement, pleine de bave en cadeau Bonux.
Non, un chat, c’est peinard, calme, dormeur et silencieux. Sauf parfois. Parfois, c’est tout le contraire, même, je dirais.
Mon chat a par exemple la fâcheuse habitude d’aller fouiner systématiquement les recoins ou objets un peu nouveaux pour lui. Placards, tiroirs, boîtes à chaussures, sacs en papier, sacs en plastique… tout lui apparaît comme une potentielle porte vers un ailleurs merveilleux, et lui semble donc indispensable à explorer en urgence. Si possible en faisant le maximum de bruit, et au beau milieu de la nuit, car il va sans dire que c’est toujours plus funky de faire ça aux environs de trois ou quatre heures du matin.
Autre information capitale : le chat a des griffes, et a compris depuis belle lurette qu’il serait fort dommage de ne pas s’en servir. Adieu donc, papier peint refait à neuf, voilages en organza, housses de coussin brodées et pull en cachemire qui aurait du être rangé. Un chat, c’est comme un bébé : faut planquer tout ce qui traîne, sous peine de dommages collatéraux.
Souvent, après un méfait de ce genre, il retourne traquillou pioncer dans un coin, non sans un détour par la case croquettes au thon (un délice pour son haleine, je ne vous dis que ça !). Et quand l’orage gronde au dessus de sa tête –comprendre : quand je me mets à gueuler que c’est plus possible et que si ça continue, je me sépare de lui– il prend l’air détaché et adopte la position dite du "je t’emmerde", qui signifie "tu peux toujours causer ma fille, j’ai même pas peur". D’autant qu’il y a environ zéro pour cent de chance pour qu’un chat obéisse à un être humain. Ca peut être déstabilisant, un chat, vous savez ?
Chose très étrange, le mien est un fan inconditionnel de Vache qui Rit. Au bruit d’un morceau de Vache qui Rit qu’on ouvre avec son petit fil rouge, il devient possible pour mon chat de se déplacer à une vitesse supérieure à celle de la lumière. C’est impressionnant. Et légèrement flippant, en même temps, parce que le bruit en question est quand même assez imperceptible à l’oreille, pour nous pauvres hommes. A ce stade, si je lui fais l’affront de ne pas lui donner un petit bout de fromage, j’ai alors droit à un concerto de miaou en ré mineur, ce qui devient assez vite saoulant. J’ai d’ailleurs surnommé mon chat Doliprane, en hommage aux nombreuses migraines qu’il me colle régulièrement à cause de ses miaulements. Parce que Aspirine, je trouvais ça moche, et Acide acétylsalicylique, un peu trop long…
J’ai aussi l’honneur de vous apprendre que mon chat est le premier producteur au monde de crottes. Oui, oui. J’en ai de la chance, non ? Je ne sais pas comment il s’y prend, et je n’ai jamais vraiment cherché à le savoir d’ailleurs, mais dans ce domaine, c’est une usine qui tourne à plein régime. D’ailleurs, si vous voulez me faire plaisir, dites moi donc où me procurer une litière à chat avec couvercle, système d’aération intégré, et filtrage automatique des crottes vers les égouts. Comment ça, c’est compliqué ?
Enfin de toute façon, en dépit des griffures, crottes, traînées de poils, vases casés, plantes saccagées ou rideaux lacérés, mon chat, je l’aime, et c’est comme chat ! Ceci était un message sponsorisé par la Collective des Chats.

NDLR : Afin de préserver l’anonymat de mon chat, la photo de celui-ci a été remplacée à sa demande par la photo d’un de ses collègues.

20 juillet 2006

Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé ne serait pas purement fortuite

vacances_1En théorie, on aime toujours partir en week-end prolongé avec ses amis. On imagine les fous rires complice, les apéros sous les tilleuls, les batailles d’eau dans la piscine, les barbecues conviviaux, les petits déjeuners Ricoré avec le pain frais que quelqu’un est gentiment allé cherché au village, les moments de torpeur à l’heure de la sieste, les confidences de fin de repas à la lueur des bougies…
Ouais. En théorie. Parce qu’en pratique, je-ri-gole ! En pratique, généralement, le week-end entre amis révèle surtout les caractères et les défauts de chacun, ou le sens du sacrifice des autres. Un bon moyen pour en savoir un peu plus sur les aptitudes à la vie en communauté de nos joyeux compagnons…

Question intendance
Premier jour. Le frigo est vide et les estomacs gargouillent en chœur. Qui va donc se coltiner la corvée de courses pour 12 personnes et 4 jours de victuailles ? C’est toujours la roulette russe pour savoir qui se collera cette fois-ci la virée au super, avec les trois caddies pleins à craquer, les trente-six packs de flotte/lait/coca/Ricard à transporter dans le coffre, et l’avance des sous pour tout le monde.
Histoire de faciliter les choses, on tente vainement de faire une liste des courses. Une fois que sont inscrits en vrac Nutella, biscuits apéro, Chamallows et cubi de rosé, on se regarde avec le sentiment d’avoir fait un bon boulot, et le(s) pauvre(s) préposés aux courses devront choisir tout seuls dans les rayons si à midi, on mangera poulet mayo ou brochette d’agneau.

A l’heure des repas
Déjà, mettons nous d’accord sur ce qu’on appelle « l’heure du repas », justement. Parce que celui qui s’est levé à 9h aura forcément faim plus tôt que la belle au bois dormant réveillée en douceur vers 11h30. Tout dépend souvent du temps de préparation du barbecue, en réalité. Dieu sait que ça peut mettre du temps à prendre, ces bêtes-là. Et même une fois allumé, tous les problèmes sont loin d’être résolus. Qui aime sa merguez bien cramée ? Qui est végétarien ? L’un veut sa sauce salade à part, l’autre est allergique aux œufs, et la troisième n’aime pas le fromage, donc impossible de mélanger la fêta et les concombres. Les filles avalent trois feuilles de laitue, tandis que les gaillards se partagent les côtes de bœuf. Parfois, c’est l’inverse, mais ça reste globalement assez rare. En dessert, on fait mine d’hésiter entre les cônes vanille et chocolat, mais au fond, tout le monde préfère chocolat. Et à l’heure du café, faut s’y prendre à trois reprises pour satisfaire les quotas caféine de chacun. Quant au petit déj’, c’est presque la guerre pour attraper un rabe de pain au chocolat, ou pour avoir les dernières gouttes de jus d’orange. « Et qui c’est qui a bouffé tous les Chocapic, là ? »

Autour de la piscine
Il y a celle qui se mouille tout doucement en crispant ses petits poings parce que l’eau est froide, et il y a ceux qui se jettent à l’eau en éclaboussant tout et tout le monde. Il y a celui qui fait autant de bruit dans l’eau qu’un jeune phoque tout fou sur sa banquise, et ceux qui tentent de lire ou de réfléchir à leurs mots fléchés du Télé Loisirs. Il y a celle qui s’enduit consciencieusement de crème solaire indice 48, et plonge ensuite comme une sirène, laissant derrière elle la moitié de ton tube de Nivéa qui graisse la surface de l’eau. Il y a ceux qui doivent absolument jouer avec un ballon, et si possible, près de celle qui a laissé ses lunettes de soleil et son Ipod en évidence. Il y a celle qui ne veut pas se mouiller les cheveux de peur de flinguer son brushing, et il y a celui qui ne peut pas s’empêcher de la mettre à la flotte de force, si possible toute habillée, tant qu’à faire, c’est beaucoup plus drôle. Il y a celui qui garde volontairement son portable dans la poche de son maillot de bain pour avoir une bonne excuse si jamais on cherche à le pousser à l’eau, mais qui l’oublie une fois qu’il a décidé lui-même d’aller plonger. Il y a ceux qui s’obstinent à lire L’Equipe près de l’eau et râlent que le journal est tout mouillé ensuite. Il y a celle qui bronze topless sans pudeur, et celle qui garde son paréo le plus longtemps possible pour dissimuler ses rondeurs. Il a enfin celui qui tire sur les ficelles des maillots rien que pour le plaisir d’entendre piailler les filles.

Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Parce qu’entre les siestes, les repas, et les séances bronzette et plongeon à la piscine, faut bien s’occuper, tiens ! Alors on hésite. Longuement. Tennis ? Oui, mais on n’a que trois raquettes et pas de balle. Foot ? Pourquoi pas, mais qui va faire le goal ? Vélo ? Accrobranches ? Pétanque ? Les groupes se forment et se déforment en fonction des préférences du moment. L’un aurait préféré aller faire du karting, mais c’est complet, fallait réserver plus tôt. Les moins téméraires se contenteront d’une séance de lecture du dernier polar dans le hamac au fond du jardin. Et les plus ingénieuses profiteront du fait que tout le monde est occupé ailleurs pour pouvoir enfin squatter la seule douche de la maison, rester des heures sous l’eau, se shampooiner avec volupté et s’enduire d’huile scintillante au monoï, pour rattraper enfin toutes ces fois où on les a extirpées de la salle de bain sous prétexte que y’en a encore cinq qui attendent, là !

Répartition des lits
D’abord, on case les couples. Deux par ci, deux par là, et encore deux là-haut. Le reste de la troupe devra se contenter des lits qui restent. Celui qui ronfle trop fort sera exilé d’office dans la pièce la plus reculée qui soit. Les garçons galants laissent les filles célibataires choisir leur lit, et s’entassent dans les autres chambres. On fait gaffe à ne pas mélanger les personnes qui sont légèrement en froid suite à un petit flirt avorté, ou au contraire, on n’hésite pas, pour le côté pratique, à en réunir deux qui ont vécu une petite histoire ensemble et sont restés en bon terme. On chouchoute celle qui est enceinte en lui offrant le meilleur lit, avec le matelas dur juste comme il faut. On choisit stratégique, pour avoir la vue sur la piscine, ou la chambre près de la salle de bain (celles qui font pipi trois fois par nuit comprendront l’allusion). Les couche-tôt auront pris soin d’emporter des boules Quiès, et les couche-tard apprendront à chuchotter et à rire moins fort à partir d’une certaine heure, et ce malgré le nombre astronomique de Ricard ingurgités depuis l’heure de l’apéro.


Pfffff, les vacances entre potes, c’est pas de tout repos, en fin de compte. Mais le plus dur, quand on part entre copains, c’est de pouvoir revenir en étant toujours copains. Une fois qu’on a résisté à ce genre de test, on sait que oui, on peut parler d’amitié. Vous faites quoi, vous, pour le pont du 15 août ?

 

14 février 2007

CupiBIdon

ange_1Aujourd’hui, que vous le vouliez ou non, vous n’y couperez pas. Du rose, du rouge, de la guimauve et des déclarations nian-nian au possible, vous allez en bouffer par paquet de douze. Ben oui, pas le choix, c’est la Saint Valentin, la fête de ce petit con de Cupidon, qui entre nous, ferait mieux d’aller faire son boulot un peu plus intelligemment, au lieu de gambader cul nu avec son arc et ses flèches.
Fleuristes dévalisés pour quelques roses en bouquet, restos bondés malgré le « menu des amoureux » niaiseux à souhait (comme si on avait forcément envie de manger la même chose parce qu’on est un couple), bijoutiers et chocolatiers grandement inspirés pour l’occasion… Pas de doute, la potion d’amour du 14 février fait pschiiiiiittt un peu partout.

Un bien joli panorama dégoulinant de cœurs roses qui aurait de quoi donner la gerbe à tous ceux qui seront seuls sous leur couette ce soir. Parce que oui, quand même, faudrait pas l’oublier : le marketing se fait une joie de nous jeter à la tronche tout ce merveilleux bonheur d’aimer et d’être à deux, mais quand on est solo, on fait quoi ? On fait l’autruche en attendant que le doux orage passe, et on attend le 15 avec impatience ? On fait genre on s’en tape de tout ça, nous on est bien-dans-nos-pompes-à-l’aise-Blaise-cool-Raoul ? On accroche la corde au lustre et on sort le tabouret ?

Allez, rajoutons un peu d’huile sur le feu, tant qu’on y est, hin hin hin. Cette journée si parfaite est le moment idéal pour démystifier quelques petits conseils et phrases-clés qu’on se plait à répéter en boucle à ceux dont la vie amoureuse est encore moins glorieuse que la carrière du Titanic (« plic ploc plouf »).

Dans le genre cliché vient en pole position le bon vieux « ça t’arrivera quand tu t’y attendras le moins ». Ouais, facile à dire, ça. Parce que dans les faits, même vautrée devant la huitième rediff’ de "Bridget Jones", en jogg’ et chaussettes Snoopy, avec un masque à l’argile sur la tronche, j’ai beau ne pas m’y attendre du tout, très clairement, c’est pas pour autant qu’il se passe plus de trucs qu’à l’accoutumée.
Alors oui, je sais, on va me dire « ah mais faut quand même sortir un peu, sinon, forcément… ». Bon, ben dans ce cas, je regrette, mais votre théorie, là, elle tient plus la route. Parce que quand je "sors", perso, je m’attends quand même, ne serait-ce qu’un tout petit chouïa, à rencontrer quelqu’un. Y’a toujours une part de moi qui se dit très connement qu’il est peut-être possible, dans une éventuelle hypothèse purement optionnelle, sur un malentendu, etc… Sinon, ça vaut pas le coup, non ?

Vient ensuite le superbe « un de perdu, dix de retrouvés ». Alors là, je me marre. Complètement débile, ça, aussi. A la rigueur, faudrait dire « un de perdu, dix A TROUVER ». Là, je serais d’accord. Parce que dans le fond, quand on perd un amoureux (parce qu’il nous quitte ou parce qu’on le largue, peu importe la forme), on a forcément appris plein de trucs sur ce qu’on veut et surtout ce qu’on ne veut pas, dans une relation. Du coup, effectivement, y’a intérêt à multiplier les rencontres futures pour encourager ses chances de tomber sur quelqu’un qui ne présentera pas les tares horribles et inenvisageables qu’on a décrété ne plus pouvoir supporter. Donc, « dix à trouver », CQFD. Merde, ça en fait, du boulot en perspective, en plus de la gestion post-rupture.

Comment ne pas mentionner aussi le fameux « peut-être que t’es trop difficile ? ». Aaaaaaarggggg, oui, ça doit être ça. Ne pas se contenter d’un type au QI de plat de nouilles trop cuites et à un minimum syndical niveau qualités humaines, c’est être "trop difficile". « Même Antoine, il te plait pas ? ». Ouais, même Antoine, dis-donc (sinon je serais déjà en train de lui rouler une galoche, figure-toi). C’est fou, ça, comme je suis pénible, à ne pas vouloir tomber amoureuse des hommes qu’on se force à me présenter, et à préférer laisser faire mon instinct. « Tu fais pas beaucoup d’efforts, je trouve… ». Ben voyons. Tsssss, même pas envie de développer, tiens, pour la peine.


PS : Je vous rassure (si besoin), cette note n’a rien d’autobiographique. Je n’ai pas de chaussettes Snoopy, par exemple. Merci donc de ne pas m’inscrire à Meetic en douce. ;-)

29 mars 2007

Macadam cow-girl

macadam_2J’ai souvent entendu dire que "le bonheur est dans le pré"… Mouais. Alors là, chuis pas très sûre. Excusez-moi les gars, mais perso, j’aurais plutôt tendance à être bien plus à l’aise dans mes baskets au milieu du goudron et des immeubles de la jungle urbaine.
Rhhhooooo, ca va bien, hein. Faites pas cette tête-là, tout de suite. Ca va de soi, que les week-ends au grand air pur et frais de la campagne verdoyante, j’adore. Bien sûr, que trottiner pieds nus dans l’herbe fraîche mouillée de rosée, ça me chatouille les orteils de plaisir. Evidemment, que le gazouillis des moineaux me semblera toujours plus doux à l’oreille que les rhhhouuu-rhhoouuuuuu casse-bonbons des pigeons parisiens en rut.

Oui, mais quand même. Y’a un truc qui coince. La campagne et moi, a priori, on n’est pas super potes. Pourtant, c’est pas faute d’avoir essayé.

Prenons l’exemple du pique-nique. Bon. A la base, l’idée est plutôt bonne, j’admets. Aller s’affaler sur de grandes nappes colorées jetées sur l’herbe, sortir tout un attirail de trucs faciles à manger avec les doigts, déjeuner en position allongée comme au temps des Romains, savourer la convivialité et la bonne humeur de ces moments-là. Très bien, très bien, vous dirai-je.
Hé ben en pratique, je trouve ça assez vite relou, le pique-nique, moi. On ne sait jamais comment poser son verre pour ne pas en foutre partout, on a les doigts qui poissent à cause de la compote qui a fuit dans le sac, la fourchette en plastoque vient de nous claquer entre les mains parce que pas assez solide, et le pain du sandwich est devenu tout mollasse à force d’avoir traîné dans le papier alu. Génial, le truc.
Et encore, c’est sans compter sur ces saloperies d’insectes qui ont décidé de ne plus nous lâcher la grappe sous prétexte que « ça sent bon, par ici ». Parce que vous le savez aussi bien que moi : où que vous vous trouviez, dans n’importe quelle région du globe que vous soyez, à un moment ou un autre, y’a forcément une connasse de fourmi qui viendra mettre le souk en se croyant invitée à la fête, et qui rameutera toute sa clique de copines (et elles sont nombreuses, les biques) pour lui tenir compagnie au bar. Aucune civilité, ces bestioles, je vous dis.

Autre exemple à hurler de rire : la sieste dans le hamac, bercée par le chant des cigales. Ah oui, sur le papier, c’est très joli, on s’y croirait presque. Mais en vrai de vrai, la cigale et son cccrrrrr-cccrrrrr bien sonore, ils ont vite fait de nous tirebouchonner les nerfs, tellement on ne s’entend plus penser. D’ailleurs c’est simple, il suffit qu’elle daigne s’arrêter deux minutes de chanter, la cigale, pour qu’on se mette à guetter le moment où elle recommencera de plus belle. Un cercle vicieux infernal. Topissime, l’ambiance détendue pour la sieste, après ça…

Il faut aussi que je vous avoue un truc bizarre. A la campagne, je ne sais pas pourquoi, mais je redeviens une enfant en un claquement de doigt. Très étrange, ça : alors que je quitte Paris, je suis une jeune femme assurée, dynamique, belle, intelligente, drôle (mais quoiiiiii heuuuuu… laissez-moi rêver deux secondes, merde, c’est trop demander ?), il suffit que je pose le pied à Percahoute-les-Brouettes (au hasard) et j’ai à nouveau huit ans. (Bon, ok… huit ans ET des rides et de la cellulite. Ca va, hein).
Les orages de campagne me font peur, par exemple. Le ciel déchiré par les éclairs, l’écho amplifié du tonnerre, la pluie qui dévale des gouttières dans un raffut infernal. Je trouve ça très beau, mais absolument terrifiant. Alors que chez moi à Paris, « pffffiiiou, vas-y mon pote, gronde et tonne autant que tu veux, m’en fous, même pas mal ».

J’aime pas non plus les bruits que fait une vieille maison de campagne. Tous ces craquements, grincements, couinements, claquements, ça me flanque la chair de poule quand je suis au fond de mon lit, à m’imaginer connement que là, c’est sûr, y’a un mec qui marche sur le toit. « Mais si, c’est évident, je reconnais des bruits de pas sur les tuiles ». Evidemment, l’imagination nocturne étant propice aux délires paranoïaques les plus débiles, je dérive rapidement vers le « il va s’introduire dans la maison par le vasistas, va tous nous égorger dans notre sommeil, ça va se finir en faits divers, je vais faire la Une des journaux et je serai même plus là pour lire ça ». Du grand n’importe quoi en version « régression à trois francs six sous ». Limite si je ne checke pas sous le lit, non plus. Des fois que…

Ah, et puis pour finir, j’aime pas les grosses araignées dégueulasses avec leurs pattes longues et fines. Tout comme je n’aime pas ce proverbe crétin qui dit « araignée du soir, espoir ». Espoir de quoi, franchement ? De se faire piquer un peu moins rapidement que le matin ? Tssss… Et arrêtez de tout confondre, vous aussi, hein. J’ai pas dit que j’avais ‘peur’ des araignées, j’ai dit que j’aimais pas. Nuance (ahem…)

Non, vraiment, mon amour pour la nature a ses limites. Je sais que j’ai définitivement plus l’âme d’une fleur de béton que d’une fleur des champs. Mais y’a quand même une chose de sûre : si vous m’offrez un énorme bouquet de tulipes, de tournesols ou de jonquilles, vous êtes sûr de me faire très plaisir. Comme quoi, c’est pas si compliqué, une fille de la ville…

22 août 2006

Jeux d'enfants

marelleLa diffusion du film d'hier soir, Jeux d'enfants (très mauvais, d'ailleurs, mais c'est mon avis à moi), m'a honteusement rappelé que je n'avais pas encore répondu au gentil questionnaire transmis par dame Jo...elle, juste avant que je ne parte en vacances.
Alors les récits exotiques (ou presque) devront attendre encore un peu, question de courtoisie et de politesse (et parce que ça me plaisait bien de me replonger dans mes années CP-lycée pour répondre à toutes ces petites questions !).
Soyons honnête, j'ai un peu coupé dans le tas parce que le questionnaire est un peu longuet (et que j'avais pas non plus la nuit devant moi). Et puis 20 questions pour vous raconter qui j'étais quand j'étais gamine, c'est amplement suffisant, non ? Si.

1- Quand j'étais enfant, j'étais : à la fois très bonne élève, mais pas du tout fayotte. Le genre à vous donner les bonnes réponses aux contrôles de grammaire et aux dictées, à jouer à chat-perché à la récré, et à échanger mes secrets devant les toilettes des filles. Bref, la copine i-dé-ale ! (je sais, je me flatte !)
2- J'adorais : Plein de trucs ! Difficile de tout citer, mais pour faire court, je dirais la rentrée des classes (!), les cours de dessin, les albums d’autocollants Panini qui s’achetaient par petites pochettes, les gadgets Pootchie, les gommes de toutes les couleurs, les stylos qui écrivaient en laissant des odeurs de chewing-gum, les vacances de Toussaint chez mes grands-parents, les herbiers qu’on devait immanquablement faire pour l’école à cette période de l’année…
3- Je détestais : le jour des grandes vacances (j’adorais l’école, moi !), ou que ma mère me traîne acheter de nouveaux vêtements (je garde le souvenir de virées assez pénibles chez des trucs genre C&A). Je vous rassure, j’ai BEAUCOUP changé, sur les deux points !
4- Mon dessin animé préféré, c'était : Les Chevaliers du Zodiaque, Princesse Sarah ou Olive et Tom (vous noterez quand même un certain éclectisme dans mes goûts, n’est-ce pas ?)
5- Mon meilleur souvenir, c'est : la récré !!!!
6- Mon pire souvenir, c'est : la disparition de Samantha, ma tortue. Cette pétasse s’est fait la malle en creusant un trou sous la clôture que je lui avais amoureusement fabriqué. (Pas con, en même temps, la tortue !)
7- Si j'avais pu, j'aurais : donné cher pour revivre une journée de cette époque-là, juste comme ça, rien que pour voir...
8- Après, en grandissant, je rêvais d'être : Princesse aux cheveux roses (le premier qui se marre aura de mes nouvelles ! On ne se moque pas des rêves d’enfant)
9- Mon dessin animé préféré, c'était : encore cette question ? Mais j’ai pas changé d’avis en trois lignes moi !
10- J'étais amoureuse de : Bah le problème, c’est que mes goûts changeaient assez fréquemment… alors y’a eu un Julien, un Romain, un Vincent, un Alexandre, un Benjamin, un… (je continue, ou pas ?)
11- Ma plus grosse peur, c'était :
j’avais lu un livre sur l’histoire d’une petite fille qui était diabétique, et comme je m’empifrais pas mal de bonbecs et autres cochonneries, j’avais la méga trouille de devenir diabétique à mon tour. Je sais, c’est très con, et le pire, c’est que malgré la peur, je n’ai pas vraiment été « guérie » de ma gourmandise frénétique, mais à l’époque, je me faisais régulièrement des petites crises d’angoisse.
12- Avec les copines, on adorait :
traîner au Trocadéro et admirer les mecs qui faisaient du roller. A force, on s’était constitué une jolie bande de copains beaux gosses bien dragueurs, au Q.I. de moules avariées, mais on en était hyper fières !
13- Mes plus belles vacances :
Impossible de départager : summer camp aux States en soi-disant « séjour linguistique » (hum…), vacances entre potes à Oléron, ou tout simplement glandouille d’été à Paris blindée de mille souvenirs… mon cœur balance…
14- Ma plus grande tristesse :
avoir été trop sage trop longtemps ! Un petit grain de folie ne m’aurait pas fait de mal !
15- Ma chambre était : très moche ! Murs oranges, en toile de jute, héritage d’un précédent locataire aux goûts esthétiques proches du zéro absolu, et résultats de parents feignasses pas volontaires pour faire des travaux. Ca a duré trois ou quatre ans. Et puis par magie, j’ai fini par avoir une chambre beaucoup plus classique, mais plus habitable, avec des murs blancs. C’est à peu près à cette période que mes affreux cauchemars ont cessé. Bizarre, non ?
16- Le truc dont j'étais la plus fière : Ma collection d’échantillons de bouteilles de parfum. Un truc immonde qui prenait toute une étagère, un vrai nid à poussière que je me plaisais à nettoyer toutes les semaines et à réorganiser joliment. Un jour, allez comprendre, tout a fini à la poubelle. Gros ras-le-bol de voir ces petits bidules jaunâtres s’entasser comme ça sans jamais servir à rien. Fin de l’histoire.
17- Le truc dont j'ai encore honte aujourd'hui : Un jour où je traversais la cour du collège, je me suis pris un ballon de basket en plein dans la tronche, et ce devant toute la bande de mecs cools de l’époque. J’aurais donné cher pour disparaître dans un trou de souris instantanément…
18- A l'époque, j'adorais écouter : Madonna, NKOTB (Aïe !), Michaël Jackson… mais aussi Elsa et Glenn Medeiros, Mylène Farmer (re aïe !), Pauline Esther…
19- Mon livre préféré, c'était : j’étais plutôt branchée magazines, genre Ok Podium, Bravo Girls et Jeune et Jolie.
20- J'ai vécu une adolescence plutôt : pas "plutôt"... BEAUCOUP trop sage, si j'en juge ce que je peux entendre à droite à gauche aujourd'hui ! Si c'était à refaire, je changerais quand même deux trois trucs, mais chut... vous ne dîtes rien à mes parents, hein ? ;-)

Je refile le questionnaire à qui veut (en même temps, j'arrive tellement après la bataille que tout le monde a déjà du l'avoir alors bon...) et ceux qui n'ont pas de blog peuvent bien évidemment répondre ici dans les commentaires si le coeur leur en dit !

16 avril 2007

Mission commando # 1 : Bronzer dans un jardin public

bronzer_2Agent GinFizz, votre mission, si vous l’acceptez, sera de profiter de ce soleil radieux et d'aller prendre de jolies couleurs dorées dans un jardin public en évitant les importuns et les incidents fâcheux. Discrétion absolue nécessaire sur le terrain. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos actes. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : jardin public très fréquenté, rive gauche. Terrain miné.

Les forces en présence : dimanche après-midi, plein soleil, vingt-huit degrés. Je vous fais un dessin ? Jardin blindé. Passage en revue des troupes : familles en vadrouille faisant prendre l’air à la poussette, bande d’ados rebelles en blouson en cuir malgré la température, pépés-mémés en promenade digestive, couples bobos en séance post-shopping dans le Marais, étudiants en révision, lecteurs de Sartre ou de Harlequin, joggeurs acharnés, tennismen en sueur, poneys croulant sous le poids de gamins agités, manèges qui tournent à plein régime, vendeurs de glace débordés…

L’objectif : trouver chaise vide et emplacement face soleil. Autant dire que c'est pas in ze pocket...

Les armes : sourire, décolleté et mini jupe. (Je déconne. Je ne souris jamais.) :)

L’ennemi : le gars qui se réserve à lui tout seul trois chaises : une pour son cul, une pour ses pieds, et une pour son sac. Non mais ho, mon p’tit père, t’as pas compris qu’on était rationné ici, le dimanche ? Allez ouste, vire-moi tes Converse de là, s’il te plait !

Le matos : crème solaire non poisseuse et sans effet blanchissant (l’effet « Casper, c’est moi », merci bien mais non), magazines, bouquins, litre de flotte, lunettes de soleil pour 1- mater discrétos et 2- avoir la star-attitude, barrette pour relever les cheveux (fait trop chaud pour jouer à la pin-up qui frime en brushing), ipod sur les oreilles pour 1- s’isoler du bruit extérieur si besoin ou 2- faire semblant d’être isolée du bruit extérieur et décourager certains pots de glue aventureux tentés par un copinage de bancs publics.

Stratégie offensive :
- Déplacer la bretelle du débardeur de deux centimètres toutes les dix minutes pour éviter les marques ridicules
- Tourner sa chaise en même temps que tourne le soleil. Comme une fleur, quoi…
- Attention aux marques de lunettes noires : le syndrome « je rentre du ski », passé le 15 avril, c’est naze.

Stratégie défensive :
- Se tenir aussi loin que possible du bac à sable (les petites voix aigues hurlant à la mort « mamaaaaaan, Paul y veut pas m’rendre ma pelle » et parents modèles distribuant les Granolas et le Banga nuiraient gravement à la tranquillité)
- Eviter également les coins trop ombragés. Ok, les zones d’ombres qu’offrent les branches d’arbres font parfois du bien en plein cagnard, mais les chiures de pigeons ne sont pas du meilleur effet sur un décolleté, même bronzé. (Note pour moi-même : penser à demander à la Mairie de Paris de faire greffer un slibard à tous ces cons d’oiseaux).

A éviter :
- le parfum monoï (attire les guêpes)
- le sourire niais (attire les cons)
- la jupe trop courte (attire les regards lubriques)

Situation critique : Abordage discret mais bien relou d’un vieux dégarni du crâne tout rougeaud et suant, par cette phrase déroutante d’originalité et de créativité (attention les yeux) : « Vous venez souvent ici ? » (Heu, ben, comment te dire, Jean-René ?)

Pour s’en sortir, la réplique qui tue : « Merde, l’aspirateur, j’ai oublié de l’éteindre… » et filer sans demander son reste.

Bilan : Joues dorées, nez cramoisi, légères marques au niveau du décolleté (dû à attention détournée par brun à fossettes six chaises plus loin). Deux magazines et un litre d’eau descendus. Rapatriement forcé à la base cause envie pipi terrible.

Fin de transmission.

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