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Gin Fizz
28 janvier 2014

Retour vers le passé

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Semainier Le Petit Prince, aux éditions Fleurus, qui édite cette année une mignonne collection
de livres pour enfants et papeterie pour adultes, aux couleurs du héros de Saint-Exupéry.

Depuis deux mois, je rédige régulièrement des textes d'humeur pour le blog de Porte-Plume, une jolie petite société qui se charge de réaliser de beaux livres personnalisés et sur-mesure. Aujourd'hui, j'ai envie de partager ici le dernier texte qui j'ai écrit pour la marque, parce qu'il est susceptible, je pense, de faire écho pour plusieurs d'entre vous. Vous me direz si vous vous êtes reconnus...

"Nous voici donc en 2014 ! Comme à chaque début de nouvelle année, j’ai acheté dernièrement une recharge neuve pour mon agenda papier (oui, je fais partie de celles qui n’ont pas laissé tomber papier et stylo pour les agendas numériques et finalement pas si pratiques proposés par nos Smartphones), et je regarde avec un mélange d’espoir et d’appréhension les feuilles encore vierges qui ponctueront mon quotidien ces douze prochains mois.
Tout y est encore à créer, à inventer, à noter, car pour le moment, mis à part deux ou trois rendez-vous déjà fixés de longue date, elles ne contiennent rien, laissant le champ libre à tous les possibles, à tous les souhaits.

En revanche, la recharge de l’année passée a une toute autre allure : griffonnée partout, annotée au crayon ou au feutre de couleur, quelques pages cornées, des post-its fluo qui débordent de tous les côtés, trois cartes de visites glissées entre deux pages… Voilà en quelques feuillets le témoignage concret d’une année passée, fructueuse et bien remplie.

Je me replonge dans ces griffonnages avec une certaine excitation, et parcours l’essentiel de mon année 2013 en tournant les pages. Janvier, la chouette pièce de théâtre qu’on avait vue en amoureux. Mars, le dîner de retrouvailles des anciens de l’école. Juin, l’escapade à Florence, et août, les vacances entre amis dans le Golfe du Morbihan. Mais aussi avril, les trop nombreuses visites chez le pédiatre pour mon bébé malade. Ou novembre, la célébration familiale d’un anniversaire pas très gai…

Toute ma vie est là, notée à la va-vite dans ces quelques pages, en abréviation, chiffres et heures de rendez-vous. Et moi seule peut et sait en tirer le sens réel, et associer à un mystérieux « PK 28 14h45 sans ticket » le souvenir doux ou amer qui lui correspond. Ce ne sont essentiellement que des petits bouts de vie, des instantanés du quotidien, qui pris un par un n’ont pas tellement d’importance, mais mis bout à bout, constituent une année entière de mon passé, de mes souvenirs.

Et je me prends, l’espace d’un instant, à rêver d’une machine magique qui retranscrirait à ma place tous ces petits moments anodins dans un cahier de vie, accompagnés de quelques photos, pour en faire un bel objet souvenir. Pas le souvenir d’un temps fort, précis et daté, non… le souvenir d’une année passée à vivre, simplement."


Pour lire le blog de Porte-Plume, c'est par ici !

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13 février 2013

Daddy cool

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Avec l'arrivée de Babygirl parmi nous, Chéribibi a fatalement ajouté une nouvelle corde à son arc, et endosse désormais la fameuse casquette de Papa. Serait-ce exagéré de dire, pour presque-citer la grande Simone, qu' "on ne naît pas père, on le devient" ? A observer du coin de l'oeil les relations qui se nouent chaque jour entre Chéribibi et sa fille, je suis en tout cas très amusée de relever quelques changements et nouvelles attitudes chez l'homme de la maison.

Lui qui, il y a quelques semaines encore, confondait les concepts de péridurale et d'épisiotomie (et on est d'accord, ça n'a RIEN à voir), maîtrise aujourd'hui sur le bout des doigts le rituel du bain et des biberons, glisse dans la conversation - l'air de rien - des termes comme 'liniment', et se permet même de donner des conseils sur la meilleure façon de nouer l'écharpe bébé ("tu comprends, il faut qu'elle soit à hauteur de bisou"...).

Ses discussions avec les copains récemment devenus père de famille valent aussi leur pesant de cacahuètes ! Là où, avant, ça discutait changement de scooter, permis moto, Champions' League et dernières Nike, ça parle désormais nombre de biberons par 24 heures, comparaison du poids de bébé et détails peu ragoûtants sur le contenu des couches. Et autant je trouvais que mes centres d'intérêt et de discussions avaient bien changés ces derniers temps (je pense pouvoir réciter l'intégralité du site Baby Center à moi toute seule), autant je constate que les nouveaux pères AUSSI voient leur petit quotidien largement perturbé (en bien) par l'arrivée d'un bout de chou.

Un peu pataud par moment, ses grandes mains galèrent pour boutonner efficacement les tout petits petits boutons pression des tout petits petits bodies, et ça ne lui pose aucun souci d'habiller sa fille avec un pyjama bien chaud en laine et cachemire... mais de lui laisser les petons à l'air. (Toujours ce problème des fichues chaussettes qui se barrent en moins de deux, j'imagine).

Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, lorsque je le laisse en tête à tête avec Babygirl pour qu'il se charge de l'endormir (gros challenge ces temps-ci), je l'écoute du bout de l'oreille chantonner ces petites berceuses improvisées dont il a le secret, qui ne riment pas vraiment, et dont certaines phrases ne veulent rien dire, mais qui ont ce don d'apaiser la mini croquette pendant... ohh... dix bonnes minutes. (Les croquettes préfèrent dormir le jour, sachez-le).
Le plus drôle restant le moment où je les retrouve tous les deux affalés sur le canapé, lui ronflant comme un tractopelle et elle les yeux grands ouverts contemplant le plafond. Drôlement efficace, la berceuse. Juste... pas sur la bonne personne. Il faut croire que Babygirl préfère, aux bras de Morphée, ceux de son daddy poule trop cool...

10 septembre 2013

Presque rentrée des classes

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(Crédit photo d'illustration : AFP/ Denis Charlet)

Revoilà le joli mois de septembre, les odeurs de cartables tout neufs, le soleil qui se couche plus tôt et les bonnes résolutions de rentrée. Les enfants étrennent leur ardoise et leurs cahiers spirale petits carreaux, s'inscrivent au judo ou à l'aquaponey, et comparent l'avancée de leur collection de toupies b-blade* pendant les vacances. Les grands comparent, eux, l'intensité de leur bronzage chèrement acquis durant l'été (et qui se barre en deux deux, de toute façon), renouvellent leur abonnement Club Med Gym pour éliminer le trop plein des apéros-chips-merguez des derniers mois, et sèchent les premiers cours pour s'en faire quand même un petit dernier, d'apéro-terrasse, parce que bon...

Les vacances ne seront bientôt qu'un lointain souvenir, les chocolats et les décos de Noël vont rapidement venir remplacer les fournitures scolaires dans les rayons, et tout sera rentré dans l'ordre, parti sur de nouveaux rails pour cette année scolaire qui s'amorce.

Tout, sauf moi.

Voilà une rentrée qui a un goût un peu spécial pour moi, car cette fois-ci, je ne reprendrai pas le chemin du travail après mes vacances aoûtiennes bien méritées. Sans trop entrer dans les détails puisque ce n'est pas le lieu sur ce blog, j'ai appris mon licenciement à mon retour de congé maternité. Pour x et y raisons plus ou moins valables, ma société a souhaité mettre un terme à notre contrat, et j'ai définitivement quitté mon entreprise cet été, le temps pour nous de finaliser toutes les procédures que cela implique.

Et maintenant ? J'aimerais beaucoup vous dire que je vais vivre d'amour et d'eau fraîche jusqu'à nouvel ordre, mais il se trouve que les couches bébé, les fondants chocolat Picard et les vernis à ongles n'atterrissent pas tout seuls comme par magie dans mes placards (la vie est mal faite). Et qu'il va donc bien falloir me trouver un nouveau boulot, en dépit de mon obstination à jouer à Euromillions à chaque nouvelle cagnotte.

Un nouveau job pour une nouvelle vie. Ou du moins, une nouvelle tranche de vie. Sans doute dans la continuité de mon expérience passée, mais "un peu plus mieux", un peu plus moi. Je l'espère. Et d'ici là, il faudra en passer, entre autre, par les frasques de Pôle Emploi, qui, je le sens, n'a pas fini de me faire rire.

Mais voyons les choses du bon côté ! Au delà de toutes les démarches administratives et professionnelles dans lesquelles je suis nécessairement embarquée, il reste à côté de ça pas mal de temps libre. Du temps pour moi. Du temps pour m'occuper de ma croquette (qui ne demande que ça), pour reprendre enfin le sport (mon corps ne demande que ça), tenter de nouvelles activités, partir me balader dans un Paris moins chargé de stress, flâner, découvrir, improviser... (Oui, bon, et aussi du temps pour étendre les machines et remplir le frigo hors heures de pointe, ok, ok...).

Alors certes, pas de cartable flambant neuf cette année, mais des projets et des envies plein ma besace vintage. Il y aura des hauts, il y aura des bas, il y aura des moments de doute et des petites victoires. L'essentiel sera de garder le cap, toutes voiles dehors.

Bonne rentrée à vous tous ! (et bons apéros terrasse) (si, je vous vois !)...

 

(* je dis ça au pif, je ne sais même pas si c'est encore à la mode dans les cours de récré, ces machins !) (et Dieu merci, j'ai encore un peu de temps pour m'en préoccuper...)

30 octobre 2013

Express yourself

L_Express_Styles

Juste rapidement, en passant la tête par ici... Il y a quelques semaines, l'Express Styles a sélectionné mon blog comme "Top Blog Stylé" (c'est pas moi qui le dit) et m'a demandé de répondre à un petit questionnaire rapide de présentation, pour tous ces gens qui crèvent littéralement d'envie de savoir qui se cache derrière l'auteur de ces lignes.

Comment ça, j'me la pète grave, là ? En vrai, j'ai quand même dû réfléchir un peu aux questions posées (qui changent enfin de "et pourquoi t'as décidé d'ouvrir un blog ?" ou "mais tu trouves que c'est intéressant de parler de toi et de ta vie sans qu'on te demande rien ?") (les réponses, si ça vous intéresse, sont : parce que, et sans aucun doute).

Bienvenue aux lecteurs de l'Express Styles ! Vous allez voir, ici, on ne se rencontre peut-être pas tous les jours, mais il y a une bonne ambiance. 

Mes réponses sont par là. Quant à nous, on se retrouve très prochainement ici pour un nouveau billet. Bonne semaine à toutes et tous !

 

18 juillet 2013

Un casting pour la forme

Metre

Article sponsorisé

Qu'est-ce qui revient comme sujet phare à la une des magazines chaque année juste avant l'été ? Oui, exactement : "perdre 3 kilos avant le maillot", "La forme et des formes", "Belle pour la plage", et j'en passe...
Et qu'est-ce qui devient le sujet du mois quand les jours deviennent courts  et gris et que l'hiver approche ? Oui, parfaitement : "Luttez contre le blues de la rentrée", "Bien au chaud cet hiver", "Les bons petits plats pour garder le moral"...
Si on décrypte en caricaturant, autant vous dire qu'il est de rigueur d'avoir un corps au top pour le montrer à la plage, mais qu'une fois les maillots rangés au fond de l'armoire, on peut bien se laisser aller un peu niveau forme. Après tout, si les sujets reviennent à la une chaque année, c'est bien que nous aussi on tourne en rond avec notre façon d'appréhender nos kilos.

Je n'ai personnellement jamais fait de régime. Non pas que je n'y crois pas, mais j'en suis tout simplement incapable : tenir sur longue distance toute la rigueur que cela impose n'est vraiment pas dans mes cordes. Pour autant, il m'arrive très régulièrement (et a fortiori depuis que j'ai des kilos post grossesse bien accrochés) de faire des petites sessions "mollo sur les calories" durant lesquelles j'arrive à me raisonner suffisamment pour limiter le sucre et le gras, manger vert et frais, bouger mon popotin pour faire un semblant d'exercice, et me donner bonne conscience. Je tiens trois, quatre, cinq jours... parfois plus (parfois moins), et puis je me remets à mes mauvaises habitudes. Une sorte de yo-yo qui n'est pas super sain, j'en suis convaincue, mais qui me permet de garder un semblant de ligne, allié à un métabolisme plutôt sympa avec moi.
Pourtant, tous les médecins vous le diront : ce qui compte dans un régime, c'est de perdre du poids de façon d.u.r.a.b.l.e. Parce que c'est moins anarchique pour le corps et le cerveau, et que c'est la meilleure façon de ne pas voir l'aiguille de la balance s'affoler d'un coup au moindre petit écart.

Et pourquoi je vous raconte tout ça, en fait ? Mmm, bonne question. Parce que je vais vous présenter aujourd'hui un grand casting organisé par XL-S Medical, marque leader du marché du programme minceur en pharmacie. XL-S Medical recrutera à partir de septembre prochain dix femmes qui intègreront gratuitement son nouveau programme XL-S Medical Academy. Encadrées par une équipe de coachs expérimentés qui les suivront au quotidien, elles engageront toute leur volonté pour poursuivre leur objectif commun : perdre durablement les kilos qu'elles veulent perdre. Quatre clés : raffermir leur corps, garder la forme, se trouver sexy, être fière d'elles.
Ce casting est totalement gratuit et ouvert à toutes. Pour s'inscrire, il suffit de se rendre sur la page Facebook de la marque ou sur le site dédié à ce grand casting.

Parce qu'il n'y a pas un seul standard de beauté, ni une seule taille de vêtement valable, toutes les femmes sont belles à leur façon. Mais parce que parfois, certaines ont besoin d'un petit coup de pouce pour se sentir belle à leurs propres yeux, et se réapproprier un corps qu'elles ont un peu malmené par moment...

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8 juillet 2013

Pourtant quelqu'un m'a dit

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Six mois. Déjà six mois. Ma babygirl souffle aujourd'hui sa sixième bougie mensuelle. Quelqu'un m'a dit... "tu verras, ça passe tellement vite, il faut profiter de chaque moment !". So true... Hier, les premiers babillages, aujourd'hui les premières dents, demain les premiers pas. Autant de "premières fois" qu'on guette avec impatience, fier comme un pou, prêt à le claironner à ses proches à grands renforts de vidéos prises à l'Iphone, et à le noter mentalement dans le grand cahier virtuel intitulé "la première fois que...".
Et dans le même sillon, autant de "dernières fois" sur lesquelles on referme la porte doucement. Les pyjamas devenus trop petits s'entassent dans un coin de la chambre, et on se demande si un jour, peut-être, ils connaitront un petit frère ou une petite soeur.

C'est quelqu'un qui m'a dit que... ma vie allait changer. "Attends-toi à un cataclysme !". Cette personne faisait-elle allusion au fait que quand mes nuits cumulent désormais six heures -même avec interruption-, on a déjà moyen de lancer les confettis ?
Ou bien au fait que, si avant je chantonnais du Dalida ou du David Guetta sous la douche, c'est désormais l'air de "Nemo petit poisson" que je fredonne spontanément ( les petits poissons dans l'eau nagent aussi bien que les gros ) ?
Ou bien encore au fait que j'ai rangé au fond de l'armoire les jolies blouses en soie et petits pulls tout fins (pour cause de vomito persistant sur l'épaule gauche et de crachouillis intempestifs de purée de carotte), et que la séance quotidienne de maquillage/coiffage est réduite à son strict minimum (pour cause de dix petits doigts poisseux aimant agripper tout ce qui traine à proximité) ?
Sans doute un peu des trois, et bien d'autres choses encore...

Y'a quelqu'un qui m'a dit que... désormais, je n'étais plus seule, et qu'une petite personne dépendait totalement de moi. Et que là, ça allait être une autre paire de manche que de lui filer des croquettes chaque jour et nettoyer sa litière une fois tous les quatre neuf ahem matins. Effectivement, on sent bien tout le poids de la responsabilité qui nous incombe quand il faut changer les couches pleines et remplir les estomacs vides (et à nouveau vider les couches pleines) (puis remplir... bref).
Mais le plus flagrant, c'est cette peur viscérale désormais ancrée en moi, qui ne me quittera plus jamais. Peur qu'elle n'aille pas bien, qu'elle ait mal, qu'il lui arrive quelque chose. Peur qu'on se moque d'elle, qu'on la mette à l'écart, qu'on lui brise le coeur. Peur des accidents de balançoire, des mauvaises rencontres, des chauffards ivres... Peur des petites bosses et des gros blues de la vie.

Pourtant quelqu'un m'a dit que... la peur n'évite pas le danger, et qu'il vaut mieux avancer dans la vie avec détermination qu'y aller sur la pointe des pieds. S'il y a bien un service à lui rendre, c'est de ne jamais l'éduquer dans la crainte de tout et de tous. Facile à dire, même si c'est vrai. Alors j'y travaille, dès à présent. Pour mieux savoir la laisser aller de l'avant toute seule, plus tard.

Tu vois, quelqu'un m'a dit que... je l'aimerai au premier regard d'un amour fou, que c'est instinctif. Je me souviens très bien de mon premier regard sur elle et de la bouffée qui m'a envahie à cet instant, mais appeler ça de l'amour, je ne sais pas. Il faut du temps pour apprendre à faire connaissance. Avec le recul, les premiers moments passés avec elle me semblent plus proches de la (re)découverte et de l'apprivoisement, malgré les neuf mois de grossesse partagés. "Alors, c'était donc toi..."

Ce qui est amour fou, en revanche, c'est cette force qui grandit jour après jour dans notre relation. Habitudes, rituels, complicité, regards et sourires qui en disent long sur elle et moi. C'est ma fille. Je suis sa maman. Indiscutable.
Ce qui est amour fou, aussi, c'est cette petite fille éveillée et tonique qui veut découvrir le monde et s'affranchir des bras de sa mère qui semblent la retenir un peu trop à son goût.
Ce qui est amour fou, en fait, c'est cette même petite fille qui, au moindre petit coup dur ou de fatigue, revient bien vite se blottir dans ces bras-là, parce que c'est là qu'elle se sent le mieux.


2 septembre 2013

Vacances, j'oublie (rien du) tout

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(Sympa, la vue sur le Golfe du Morbihan depuis notre baraque en Bretagne, non ?)

Je ne peux pas dire qu'on ne m'avait pas prévenue. Non, franchement, on avait vraiment bien pris soin de me mettre en garde : "tu verras, les vacances avec enfant ou bébé, c'est... autre chose". Autre chose ? Mais c'est à dire... ? Avant, j'étais naïve. Maintenant, je sais.

Partir en vacances avec un bébé, ça commence avec l'épreuve de force du tas de bidules à embarquer avec soi. Une fois qu'on a bien joué à Tétris devant la bagnole, en cherchant à caser avec astuce la poussette, le transat, le lit parapluie, le sac à biberons, les jouets et peluches, il reste tout juste assez de place pour y glisser un micro-sac avec deux maillots et une paire de tongues pour les parents. Ah, ça, l'étape bien connue du "j'emporte pas trop de choses là ?" est relativement facilitée (je vous aide, la réponse est toujours oui, quoi que vous ayez mis dans votre valise). Pour peu qu'on joue les mères parfaites et qu'on décide d'embarquer AUSSI le BabyCook, en arguant que "si c'est pas pendant les vacances que j'ai du temps pour faire des petits pots maison, c'est quand ?", on frôle la crise de nerf dès le parking.

Voiture chargée à bloc, bébé installé peinard dans son siège auto, il est temps de prendre la route. Nouveau dilemme : maman monte devant, quitte à se tordre les bras et le cou dès que babygirl chouine un peu et réclame son bib', ou maman monte derrière, quitte à s'emmerder comme un rat mort (et à ne pas pouvoir choisir la musique) tout le temps que babygirl pioncera ? Vaste débat. Vous avez deux heures, calculatrices interdites, note compte triple dans la moyenne.
Evidemment, c'est l'été, et ce petit malin de soleil qu'on a attendu tout le mois de juillet a décidé de frapper un grand coup pile le jour du long trajet, et de castagner à qui mieux mieux sur les vitres de la voiture. Evidemment, c'est un détail auquel on n'a pas pensé, et babygirl a l'air d'apprécier moyen. Evidemment, impossible de trouver un pare-soleil sobre, uni et discret sur les aires d'autoroute croisées. Voilà comment on se retrouve à devoir se trimballer Pocahontas ou Cars sur ses fenêtres, et ce, sans même justifier nécessairement d'un goût prononcé pour la ringardise. Pardon à tous les parents que j'ai mentalement critiqués en riant comme une hyène. Je ne pouvais pas savoir.

Bien arrivés à destination, voiture déchargée (trois litres de sueur perdus), lit parapluie installé (chambre réduite de moitié), il est temps de se mettre en quête du Super U du coin pour remplir le frigo. Nous voilà donc partis en guoguette, poussette au bras, prêts à flâner dans les rayons d'un hyper(grand)marché, comme tout bon parisien habitué à son Franprix taille minipouce, et qui découvre des produits insoupçonnés.
Sauf que... sont-ce les bonnes habitudes qui se perdent vite sous d'autres latitudes ? Sont-ce les prémisses d'un total relâchement de cerveau passé en mode "vacances-foutez-moi-la-paix" ? Toujours est-il qu'en extirpant la mini-croquette de son siège auto, le constat est sans appel : grosse fuite caguesque au niveau du futal, détectable à l'oeil au nez nu, et anticipation zéro quant à la couche de rechange, le sac à langer étant resté bien sagement là où il ne servira à personne, dans le salon.
Mes cours de Mac Gyver servant enfin à quelque chose, j'arbitre rapidement la situation : on flanque le cabas plastique des courses sous les fesses de la croquette (plus dans un souci d'éviter de tapisser toute la poussette qu'autre chose) (et tant pis si elle macère gaiement dans son jus) et on nie fermement toute odeur suspecte nous suivant à la trace. Eventuellement, on tente un "z'ont pas l'air très fraiches, ces merguez" devant le stand boucherie, pour faire diversion.

Enfin, finally, at last, les vacances peuvent vraiment commencer. Les vacances de babygirl, j'entends. Parce que, soyons clairs, c'est elle qui fait la loi désormais. Vous pouvez ranger au placard les longues grasses mat' en amoureux, les heures de bronzette-lecture sur le transat, les séances de manucure-pédicure-trois-couches-de-vernis.
Oh, ne soyons pas mesquins. Entre les moments dédiés aux repas, à la digestion, aux confections de petits pots, aux changes, aux jeux, au bain, à l'endormissement, il vous restera... quoi ?... deux, trois heures de sieste par jour pour vous laisser vaquer à vos occupations.
Là, reste à bien choisir. Un plouf dans la piscine, quitte à devoir en sortir en express pour cause de cris impromptus dans le babyphone ? Une séance lecture, quitte à relire pour la huitième fois du séjour les mêmes trois pages qu'on n'arrive jamais à bien comprendre, puis à lâcher l'affaire et opter pour Glamour et Paris Match, moins fatiguants ? Une sieste réparatrice, quitte à quitter les bras de Morphée en plein rêve, parce que t'es gentille maman mais là c'est l'heure du biberon ?

On dit que prendre le temps de profiter de ses enfants, les voir grandir, les voir s'émerveiller de tout un tas de petites choses nouvelles, ça n'a pas de prix. Objection, votre Honneur. J'ai fait mes calculs. Ca coûte très exactement 1 dos réduit en compote pour cause de lit parapluie vraiment bas du plancher + 4 crises de nerfs pour trouver ze fucking tétine dans toute la barraque + 8 ampoules aux doigts à force d'éplucher légumes et fruits bio spécial petit pot + 21 nuits d'environ six heures de sommeil si on veut profiter un peu de nos soirées entre adultes + 1 otite au cerveau (oui) à force d'entendre en boucle les jouets sonores embarqués pour amuser la croquette. Sans compter les pare-soleil Pocahontas.

Oui... Avant, j'avais des vacances. Maintenant, j'ai un enfant.

 

8 août 2008

Mission commando # 3 : Partir en vacances avec les enfants de ses amis

bou_e_2Agent GinFizz, votre nouvelle mission, si vous l’acceptez, est de passer une semaine de vacances avec deux couples d’amis et leur progéniture adorée. A vous de trouver le juste milieu entre farniente et baby-sitting forcé. Totale discrétion recommandée. Si vous veniez à vous faire prendre, l’Agence nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Compte-rendu de mission :

La cible : Maison de location "Lou Cigalou", sud de la France, plein été. Chambre avec vue sur piscine (cool) et voisine de celle des enfants (moins cool). Et murs épais comme du papier cigarette.

Les forces en présence : Bérengère, Quentin, Louise et Arthur, respectivement 5, 4, 2 ans et 16 mois. Et leurs parents, bourrés de principes d’éducation parfois souvent contradictoires.

L’objectif :
- Etudier au plus près les mœurs et coutumes de la « nouvelle famille française recomposée ».
- Vérifier in situ si effectivement, "les enfants, c’est comme les pieds qui puent, on supporte toujours mieux les siens que ceux des autres".
- Tester sa résistance aux "maman, Quentin i m’tire les cheveux tout l’temps" et aux "occupe-toi de ta sœur" / "laisse ta sœur tranquille" alternés, qui auraient de quoi rendre schizophrène n’importe qui.

Le moment qui fait mal : L’heure du réveil, au chant du coq (et le tonitruant "Pieeeeeeerrrrrre, t’as pensé à acheter du Nesquick ?" qui résonne dans toute la baraque). Qui veut faire des grasses mat’ (au-delà de 7h30) ne part pas en vacances avec des enfants, un point c’est tout. Une fois qu’on a testé, on pleure sait.

Le matos : Maillot de bain costaud (on oublie tous les trucs à ficelles que les mioches s’empressent de dénouer en ricanant), ipod waterproof, bonne humeur et énergie à revendre (précision : être déjà partie en vacances avant pour recharger ses batteries peut s’avérer utile).
Et boules Quiès. Impératif, les boules Quiès. Vraiment. J’insiste.

Stratégie défensive :
- Toujours garder à portée de main le kit de survie anti-corvée de château de sable : un bouquin spécial vacances et/ou la presse people de la semaine (inutile de s’acharner sur « Critique de la raison pure » avec quatre mini daltons dans les parages). Ce qui permet un "ben non, tu vois, mon chou, je peux pas t’aider à construire le donjon, j’ai encore du travail, là." (traduire : j’ai pas encore bien pigé qui couche avec qui cette année à Saint-Trop’)

Stratégie offensive :
- Bouffer tous les ‘P’tits Filous’ et les ‘Kinder Pingui’ qu’on peut chopper dans le frigo. Avec un peu de chance, les pleurs de la marmaille privée de goûter finiront par pousser l’un des parents à emmener tous les gosses manger une glace et faire un tour de manège au village d’à côté. Et hop, trois quarts d’heure de tranquillité grappillée. Imparable. 

A éviter : Les parents en mal d’étreintes estivales torrides qui se carapatent à l’heure de la sieste en nous refourguant le baby-sitting : « Bon, ben, heu, nous on va aller faire quelques courses, là… tu gardes un œil sur les petits ? ». (Mais bien sûr. Et t’as sorti le soutif push-up pour aller acheter trois melons et une bouteille de Ricard, sans doute ?)

Situation critique : Quand Sylvie, des cernes jusqu’au menton et deux chewing gums collés dans les cheveux, essaye de m’expliquer le sens profond de la life : « Tu verras toi aussi, quand t’en auras : des enfants, c’est du boulot, mais qu’est-ce que c’est comme bonheur ! ».
(Et allez, sortez les violons et le lâcher de colombes, on est repartis pour le couplet « devenir mère a changé ma vie ». Bah un peu, que j’te crois, qu’elle a changé, ta vie, vue ta tronche même en vacances. Alors tu permets, mais je vais aller à mon rythme, hein !)

Pour avoir la paix, la réplique qui tue : « Ok, j’ai pas d’enfant, mais moi, au moins, mon chat, il fait pas pipi n’importe où, et il bouffe ce qu’on lui donne sans chouiner. J’dis ça, j’dis rien, évidemment… »
(Totalement faux, mon chat est pire qu’un sale gosse pourri gâté. Mais 1- Sylvie n’ira pas vérifier, et 2- on se défend avec les armes qu’on a).

Bilan : Bien progressé en "1, 2, 3 soleil" (fini deuxième ex-aequo au championnat Lou Cigalou). Bonne participation à l’atelier "découper la viande en petites bouchées". Excelle dans la reconnaissance des goûts « pomme-poire » et « pêche-poire » des petits pots Blédina. Me suis constitué un catalogue complet de ‘à faire/à ne pas faire avec mes futurs enfants’ rien qu’en observant ceux des autres. Et me suis même un peu reposée. En revanche, mes tympans, eux, prendraient bien des vacances…

Fin de transmission.

(Article posté le 22 août 2007).

13 août 2008

C'est à moi que tu parles ?

oreilles_2Y’en a qui ont l’art de mettre les pieds dans le plat, et de toujours trouver les mots qu’on n’a justement pas envie d’entendre, là, maintenant, tout de suite.
Short-list de toutes ces petites questions si gonflantes…

A quoi tu penses ?
Tu fais quoi, dans la vie ?
Alors ? Quoi de neuf ?
Qu’est ce que t’as ?
C’était qui (au téléphone) ?
T’as pas un peu grossi, toi ?
Tu l’as achetée où, ta jupe ?
Mais qu’est-ce que t’as fait à tes cheveux ?
Pourquoi tu rougis, là ?
Tu veux mon avis ?
Et toi, alors, toujours célibataire ?
Ca vous dérange de vous décaler d’une place ?
T’as pas bien dormi, toi, j’me trompe ?
Tu peux m’avancer vingt euros ?
Et ça vous fait quel âge, maintenant ?
Tu peux me rendre un service ?
On fait moit’-moit’ ?
J’peux goûter ?
Tu sais ce que je ferais si j’étais à ta place ?
Non mais, en vrai, t’es blonde ?
Et le bébé, c’est pour quand ?
On se connaît ?
Tu sais que t’as un truc entre les dents ?
Allo ? T’es où là ?
Je peux te déranger deux petites secondes ?
Quoi ? Tu connais pââââs?
Ah t’es là, toi aussi ?
T’as pas une clope ?
T’en as parlé à ton psy ?
Tu mets combien de ‘l’ à « parallélépipède » ?
Tu m’aimes ?
C’est toi sur la photo ?
Tu mesures combien, sans talons ?
Je peux voir votre titre de transport, s’il vous plait ?
Mais ça te sert à quoi, un blog ? Tu préfères pas rencontrer des vrais gens ?

Et vous, c'est quoi les petites phrases qui vous font bondir au plafond ?

(Article posté le 11 octobre 2006)

15 août 2008

Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé ne serait pas purement fortuite

vacances_1En théorie, on aime toujours partir en week-end prolongé avec ses amis. On imagine les fous rires complice, les apéros sous les tilleuls, les batailles d’eau dans la piscine, les barbecues conviviaux, les petits déjeuners Ricoré avec le pain frais que quelqu’un est gentiment allé chercher au village, les moments de torpeur à l’heure de la sieste, les confidences de fin de repas à la lueur des bougies…
Ouais. En théorie. Parce qu’en pratique, je-ri-gole ! En pratique, généralement, le week-end entre amis révèle surtout les caractères et les défauts de chacun, ou le sens du sacrifice des autres. Un bon moyen pour en savoir un peu plus sur les aptitudes à la vie en communauté de nos joyeux compagnons…

Question intendance
Premier jour. Le frigo est vide et les estomacs gargouillent en chœur. Qui va donc se coltiner la corvée de courses pour 12 personnes et 4 jours de victuailles ? C’est toujours la roulette russe pour savoir qui se collera cette fois-ci la virée au super, avec les trois caddies pleins à craquer, les trente-six packs de flotte/lait/coca/Ricard à transporter dans le coffre, et l’avance des sous pour tout le monde.
Histoire de faciliter les choses, on tente vainement de faire une liste des courses. Une fois que sont inscrits en vrac Nutella, biscuits apéro, Chamallows et cubi de rosé, on se regarde avec le sentiment d’avoir fait un bon boulot, et le(s) pauvre(s) préposés aux courses devront choisir tout seuls dans les rayons si à midi, on mangera poulet mayo ou brochette d’agneau.

A l’heure des repas
Déjà, mettons nous d’accord sur ce qu’on appelle « l’heure du repas », justement. Parce que celui qui s’est levé à 9h aura forcément faim plus tôt que la belle au bois dormant réveillée en douceur vers 11h30. Tout dépend souvent du temps de préparation du barbecue, en réalité. Dieu sait que ça peut mettre du temps à prendre, ces bêtes-là. Et même une fois allumé, tous les problèmes sont loin d’être résolus. Qui aime sa merguez bien cramée ? Qui est végétarien ? L’un veut sa sauce salade à part, l’autre est allergique aux œufs, et la troisième n’aime pas le fromage, donc impossible de mélanger la fêta et les concombres. Les filles avalent trois feuilles de laitue, tandis que les gaillards se partagent les côtes de bœuf. Parfois, c’est l’inverse, mais ça reste globalement assez rare. En dessert, on fait mine d’hésiter entre les cônes vanille et chocolat, mais au fond, tout le monde préfère chocolat. Et à l’heure du café, faut s’y prendre à trois reprises pour satisfaire les quotas caféine de chacun. Quant au petit déj’, c’est presque la guerre pour attraper un rabe de pain au chocolat, ou pour avoir les dernières gouttes de jus d’orange. « Et qui c’est qui a bouffé tous les Chocapic, là ? »

Autour de la piscine
Il y a celle qui se mouille tout doucement en crispant ses petits poings parce que l’eau est froide, et il y a ceux qui se jettent à l’eau en éclaboussant tout et tout le monde. Il y a celui qui fait autant de bruit dans l’eau qu’un jeune phoque tout fou sur sa banquise, et ceux qui tentent de lire ou de réfléchir à leurs mots fléchés du Télé Loisirs. Il y a celle qui s’enduit consciencieusement de crème solaire indice 48, et plonge ensuite comme une sirène, laissant derrière elle la moitié de ton tube de Nivéa qui graisse la surface de l’eau. Il y a ceux qui doivent absolument jouer avec un ballon, et si possible, près de celle qui a laissé ses lunettes de soleil et son Ipod en évidence. Il y a celle qui ne veut pas se mouiller les cheveux de peur de flinguer son brushing, et il y a celui qui ne peut pas s’empêcher de la mettre à la flotte de force, si possible toute habillée, tant qu’à faire, c’est beaucoup plus drôle. Il y a celui qui garde volontairement son portable dans la poche de son maillot de bain pour avoir une bonne excuse si jamais on cherche à le pousser à l’eau, mais qui l’oublie une fois qu’il a décidé lui-même d’aller plonger. Il y a ceux qui s’obstinent à lire L’Equipe près de l’eau et râlent que le journal est tout mouillé ensuite. Il y a celle qui bronze topless sans pudeur, et celle qui garde son paréo le plus longtemps possible pour dissimuler ses rondeurs. Il a enfin celui qui tire sur les ficelles des maillots rien que pour le plaisir d’entendre piailler les filles.

Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Parce qu’entre les siestes, les repas, et les séances bronzette et plongeon à la piscine, faut bien s’occuper, tiens ! Alors on hésite. Longuement. Tennis ? Oui, mais on n’a que trois raquettes et pas de balle. Foot ? Pourquoi pas, mais qui va faire le goal ? Vélo ? Accrobranches ? Pétanque ? Les groupes se forment et se déforment en fonction des préférences du moment. L’un aurait préféré aller faire du karting, mais c’est complet, fallait réserver plus tôt. Les moins téméraires se contenteront d’une séance de lecture du dernier polar dans le hamac au fond du jardin. Et les plus ingénieuses profiteront du fait que tout le monde est occupé ailleurs pour pouvoir enfin squatter la seule douche de la maison, rester des heures sous l’eau, se shampooiner avec volupté et s’enduire d’huile scintillante au monoï, pour rattraper enfin toutes ces fois où on les a extirpées de la salle de bain sous prétexte que y’en a encore cinq qui attendent, là !

Répartition des lits
D’abord, on case les couples. Deux par ci, deux par là, et encore deux là-haut. Le reste de la troupe devra se contenter des lits qui restent. Celui qui ronfle trop fort sera exilé d’office dans la pièce la plus reculée qui soit. Les garçons galants laissent les filles célibataires choisir leur lit, et s’entassent dans les autres chambres. On fait gaffe à ne pas mélanger les personnes qui sont légèrement en froid suite à un petit flirt avorté, ou au contraire, on n’hésite pas, pour le côté pratique, à en réunir deux qui ont vécu une petite histoire ensemble et sont restés en bon terme. On chouchoute celle qui est enceinte en lui offrant le meilleur lit, avec le matelas dur juste comme il faut. On choisit stratégique, pour avoir la vue sur la piscine, ou la chambre près de la salle de bain (celles qui font pipi trois fois par nuit comprendront l’allusion). Les couche-tôt auront pris soin d’emporter des boules Quiès, et les couche-tard apprendront à chuchotter et à rire moins fort à partir d’une certaine heure, et ce malgré le nombre astronomique de Ricard ingurgités depuis l’heure de l’apéro.


Pfffff, les vacances entre potes, c’est pas de tout repos, en fin de compte. Mais le plus dur, quand on part entre copains, c’est de pouvoir revenir en étant toujours copains. Une fois qu’on a résisté à ce genre de test, on sait que oui, on peut parler d’amitié. Vous faites quoi, vous, pour le pont du 15 août ?

(Article posté le 20 juillet 2006).

27 octobre 2009

Froid devant ! (ou "J'ai testé pour vous le e-shop Uniqlo")

bonhomme_neige_1S’il y a une chose que je déteste en hiver, c’est bien d’avoir froid. (Je déteste aussi avoir froid en été, mais c’est moins courant, soyons honnête). Je ne suis vraiment pas copine avec le temps pluvieux, le froid humide et les bourrasques de vent glaglatantes. (Et j’invente des mots si je veux).
Du coup, pour me parer, je multiplie les couches de vêtements, jouant finement la stratégie de l’oignon et de ses multiples pelures superposées : une petite chemisette à fines bretelles, un t-shirt à manches longues, un premier pull, un second pull-gilet, et pour finir le tout, un gros pull à col roulé qui tient bien chaud. Sans oublier le manteau en laine, venant parfaire la tenue anti-coup de glaçon. Et par dessus tout ça, vous me rajouterez une écharpe longueur XXL (hop, trois tours de cou), une paire de gants, et un joli petit bonnet effet schtroumpf.

Oui. Sauf que tout ça, c’est bien mignon, mais ça me prend un temps de malade pour me déshabiller un peu dès que je rentre dans un lieu chaud (au bureau, chez moi, dans un magasin…). Sans compter que ça m’encombre prodigieusement les mains. Comment voulez-vous faire une séance de shopping en bonne et due forme avec des gants, un bonnet et une écharpe sur les bras, franchement ?
Et réciproquement, toute virée à l’extérieur depuis un lieu chauffé me demande cinq bonnes minutes de rhabillage. Autant dire que si je veux accompagner une copine en manque de nicotine le temps de sa pause clope, elle aurait le temps d’en fumer cinq que je ne serais toujours pas prête à passer le nez dehors.

Du coup, j’ai beaucoup cogité (on a les passe-temps intellectuels qu’on peut), et j’en suis venue à la conclusion que, pour régler mon problème ET garder la chaleur, il fallait supprimer le nombre de couches de vêtements. Donc, avoir des couches plus chaudes. CQFD. (Pas con l’oignon !)

Evidemment, la solution Damart s’est imposée à moi rapidement. Mais après un petit tour dans leur boutique, j’ai juste eu envie de pleurer et de garder mes dix couches de fringues sur le dos. Tant pis, je perdrai une heure de ma vie chaque jour à mettre et ôter mes différents vêtements entassés, mais je ne porterai pas ces horreurs de mamie. (Pardon Mamie).

Et puis j’ai trouvé (« cru trouver » serait plus juste) la solution miraculeuse, et plus fashion ! Mon sauveur ? Uniqlo (oh mais quelle surprise, vu que c’est dans le titre). Le H&M Japonais débarque en France à grands renforts de pub et de promos, et commercialise entre autres une gamme de produits dits à technologie HeatTech, qui conserve la chaleur du corps tout en évitant les pics de canicule corporels, et est fabriqué dans un tissu spécial qui ne retient pas la sueur, les odeurs, et laisse respirer la peau. (En gros, t’as chaud mais tu schlingues pas des dessous de bras). Wahouuu, tout ça ? Oui !

Et cerise sur le cupcake, ils vendent en ligne. Parce que les files d’attente de trois heures devant le magasin, merci mais ça va aller. Autant dire que je me suis ruée sur le e-shop comme un poney affamé sur une vieille carotte rance. L’envie d’avoir chaud SANS ressembler à Babar cet hiver a eu raison de moi.

Sauf que.
Ca, c’était il y a plus de vingt jours.
J’aime autant vous prévenir que c’est pas des Speedy Gonzales, chez Uniqlo on-line.

J+8 après la commande : Devant ma boîte aux lettres vide, je m’interroge. Après renseignement auprès du service commercial, on m’informe que les produits ont bien quitté le Japon. Ah ? Ca vient de loin, ces trucs, dites donc. C’était bien la peine d’ouvrir une boutique en France, tiens.

J+11 : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir dans ma boîte aux lettres ? Non, queud.

J+13 : Ou alors, mon facteur a chourré le colis ?

J+14 : Re-mail au service consommateur : « où qu’il est mon colis magique, les gars ? » (en substance). Réponse : « DHL est passé, y’avait personne, il est reparti ». Non mais je rêve.

J+15 : Je chouine, je râle sur mon clavier. Réponse légèrement surprenante de Uniqlo : « Nous nous chargeons d'arranger une autre livraison. Vous recevrez votre commande dans un délai de 3 à 4 jours. Cependant nous vous prions de vous assurer qu'une personne soit présente en permanence pour réceptionner votre commande ». Mais bien sûr, oui. T’as raison, je vais glander toute la journée à la maison pour guetter, des fois que monsieur DHL me ferait une nouvelle blaguounette. Sont fous, ces Japonais.

J+15 et des bananes : J’arrive enfin à modifier mon adresse de livraison et donner celle du bureau. Entre nous, heureusement que je m’y prends tôt pour avoir bien chaud cet hiver, parce que c’est pas encore des flèches de la vente par correspondance.

(C’est moi ou ce billet est super long ?)

J+18 : Bon, il faut se rendre à l’évidence, les Japonais ne veulent pas que j’aie chaud sans ressembler à Michelin cet hiver. Toujours rien en vue. … Ah si, un petit papillon DHL qui stipule que « l’a pas le code d’entrée, le monsieur qui livre ». C’est pas comme si je l’avais mentionné trois fois sur mon message, faut dire. Du coup, pour mon colis, je peux toujours me brosser.

J+19 et un rhume plus tard : Alleluia. Eureka. Mazel Tov. Abracadaschtroumpf. Enfin, je les ai, mes wonder t-shirts. On n’y croyait plus, hein, avouez !

Reste à déballer le colis, et à essayer les bidules. Et là, je reste perplexe. Au moment de ma commande, je pensais avoir finement analysé la situation, en me disant « les Japonais étant des gens plutôt petits et fins (c’est pas ça qu’on appelle une idée préconçue ?), je vais prendre une taille M, pour être sûre de rentrer dedans ».
Bah ça, c’est sûr, je rentre dedans. Ainsi que mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs. Oui, tous ensemble, vu qu’on y tient bien à 4 ou 5, dans ces machins taille M. Super, Michel.

Vu qu'il est hors de question que je refasse tout le processus inverse de la commande pour renvoyer les produits en terre d'origine (loin, quoi), je pense que je suis bonne pour refiler ces modèles à mes proches, et me retaper le périple e-shop/DHL/code d'entrée et tout le bazar, afin de commander à ma taille. Pour le gain de temps, on repassera, merci.

Mais... "et ces produits, alors, ça donne quoi ?", que vous vous demandez bien légitimement. Hé bien écoutez, ça a l'air pas mal du tout ! J'ai porté le t-shirt toute une soirée chez moi sans avoir froid, alors qu'en temps normal, je me coltine le pull en grosse maille et le petit foulard. Reste à voir ce que ça donne porté dans le grand froid hivernal et glacé qui règne aux aurores brumeuses des débuts de janvier (ok, ok, j'arrête l'envolée lyrique).

Je signale aux ladies qu'il existe aussi des leggings HeatTech, petite chose pas con pour garder ses gambettes au chaud quand on s'obstine sur la robe même en plein hiver.

Et je signale aux gentlemen que la gamme existe également pour hommes, et que le petit t-shirt glissé sous un costard-chemise, c'est facile, c'est pas cher, et ça peut rapporter gros (en tout cas, ça évite le rhume et c'est déjà pas mal).

Bien le bonjour chez vous, en vous remerciant.

Plus d'infos : www.uniqlo.com/fr/

Article absolument non sponsorisé, faut-il le spécifier.

12 septembre 2012

Blog-notes #5

post_it4Oui, ça faisait longtemps, mais la rubrique Blog-notes renaît de ses cendres en cette rentrée chargée. Allez zou, un bon plan, et deux coups de coeur. Paf, comme ça, d'un coup !

LECTURE DU SOIR :
Je cherchais pour cet été un bouquin "suspensifiant" que je n'aurai pas envie de lâcher. Après un appel à l'aide sur Twitter, on m'a conseillé (merci miss) Avant d'aller dormir. Et autant vous le dire, aller dormir, c'était un peu le cadet de mes soucis tellement j'ai été prise par cette lecture ! Pourtant, ce n'est pas un polar classique, avec meurtre et découverte du cadavre au chapitre 1, et intrigue menée tambour battant jusqu'aux dernières pages où l'on découvre que, haaan, en fait c'était le gentil le coupable. Non, ici, point de revolver, d'autopsie ou d'interrogatoire policier.
L'héroïne, Christine, est une anglaise quarantenaire qui se réveille chaque matin avec un affreux trou de mémoire. Qui est-elle, qui est l'homme a côté de qui elle se réveille ? Mystère. Sur les conseils d'un médecin, elle va se mettre à relater chaque soir dans un journal le contenu de ses journées et les infos qu'elle a accumulées au sujet de sa vie, dans le but d'apprivoiser un peu mieux son quotidien. Mais petit à petit, en relisant ces pages, elle perçoit plusieurs incohérences entre ce que lui racontent ses proches d'un jour à l'autre, et ses quelques souvenirs éparses qui lui reviennent par flash. La vérité n'est peut-être pas celle qu'on s'acharne à lui raconter...
(Bon, je suis franchement nulle pour faire un pitch, ne vous fiez pas à ce résumé un peu minable).

Avant_d_aller_dormirJ'aime autant vous prévenir, le style d'écriture est un peu lent, on répète beaucoup les choses (puisqu'il faut répéter à l'héroïne qui elle est, chaque jour), mais pourtant, on ne s'ennuie pas un instant. Au contraire, il est très facile de se glisser dans la peau de Christine et de s'imaginer avoir perdu la mémoire (pourquoi ? comment ?), d'imaginer le désarroi dans lequel elle est plongée, et de cogiter sur "et si ça m'arrivait à moi, comment se passeraient les choses ?".
J'ai avalé ce bouquin en 3 jours chrono, et si ça n'est pas LE livre du siècle, j'en garde une très bonne impression et une envie de le recommander à mon entourage. Vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Avant d'aller dormir, S.J. Watson, Editions Sonatine.

ADDICTIF :
Je ne vous parle jamais de séries télévisées sur ce blog, et pourtant, j'en consomme pas mal. J'en regarde certaines toute seule dans mon coin (forcément, Chéribibi n'est pas super fan des scénarios larmoyants de Grey's Anatomy...), mais d'autres constituent souvent notre programme visuel du soir (quand un foutu match de foot ne vient pas interrompre ce déroulé huilé). Dernière jolie découverte en date : Homeland. Vous en avez peut-être entendu parler, puisque la série débarque sur Canal + cette saison, et la chaîne fait un gros battage médiatique autour.
L'histoire, en gros : un soldat américain rentre au pays après avoir passé 8 ans séquestré et torturé par les forces afghanes. La nation le traite en héros et lui déroule le tapis rouge, mais Carrie Mathison, agent de la CIA bien rôdée aux techniques de guerre du Moyen-Orient, est persuadée que le bonhomme n'est pas aussi clean qu'il en a l'air, et qu'il pourrait bien être infiltré à la solde d'Al-Quaida. Elle devra tout mettre en oeuvre pour convaincre ses dirigeants que son intuition est justifiée, malgré ses méthodes de travail peu orthodoxes et un comportement qui ne prêche pas en sa faveur.

HomelandUn peu molasson au début (j'ai failli lâcher l'affaire au second épisode), la série prend vite un rythme soutenu et nous entraîne dans la psychose (justifiée ou pas) de Carrie tandis qu'elle progresse pas à pas dans son enquête. Certaines scènes m'ont fait bondir au plafond devant si peu de réalisme ("mais bien sûr, un agent de la CIA qui réagit comme ça, ben voyons") mais l'ensemble est quand même finement joué et remplit bien son rôle divertissant. Une première saison courte (12 épisodes), une seconde en cours de diffusion aux US... voilà au moins une série qui ne s'éternise pas sur 24 épisodes et va droit au but. Jolie réussite !

 

FASHION BON PLAN DU WEEK-END :
Avis aux fauchées, aux radines... ou tout simplement à n'importe qui ayant envie de faire quelques bonnes affaires modesques sans vendre un rein ! Vendredi et samedi prochain aura lieu la nouvelle édition du Vide-Dressing Violette Sauvage, où plus de 150 fashionistas en herbe viendront proposer à des prix touti-mini-riquiquis le trop-plein de leur penderie. Un lieu central (Bastille), un droit d'entrée minime (2 €) et tout plein de bonnes affaires à faire. Perso, j'y serai samedi en tant que vendeuse, car mon récent déménagement m'a permis d'exhumer de mon placard des tonnes de trucs qui seront ravis de s'offrir une seconde vie. A vos marques, prêtes... 

Plus d'infos sur Facebook, ici.

Vide_dressing     Vide_dressing_adresse

 

3 octobre 2012

Beauty crash-test : les lingettes Demak'Up

Lingette_Demak_up 

Article sponsorisé

Tiens, aujourd'hui, on a qu'à dire que je joue à la blogueuse beauté ! En exclusivité mondiale et inter-planete-internet, me voilà lancée dans le crash-test de produits beauty.
A la base, je ne suis pas une grande adepte des lingettes (en tout genre : beauté, ménage, déo...), mais je dois bien avouer que de temps en temps, ça dépanne furieusement !

Comme cette fois récente où je me suis rendue chez le petit photographe du coin afin de réaliser mes photomatons pour réactualiser mon passeport (oui, je m'étais bien fait embobiner par le coup du "faut pas des photomatons classiques, la préfecture vous les refusera". Et allez, 25 boules les 4 photos. Moches en plus. Mais bon, on parlera de ça dans un prochain billet, si vous le voulez bien...). Je disais donc, je me suis rendue chez le petit photographe du coin, qui me laisse cinq minutes pour me refaire la façade afin d'être "au mieux" sur mes photos.
C'te blague, oui. Dans la lumière blafarde de son arrière cabine, ET sachant qu'il vaut mieux forcer un peu les traits pour faire ressortir les yeux et la bouche en photo, je me peinturlure quasi à la truelle : et vas-y que je te colle la couche de fond de teint, de poudre matifiante et de blush. Et youpla que j'use et abuse du mascara, genre même Betty Boop aurait été jalouse de mes cils épais. Et vlan que je choisis une teinte de rouge à lèvres un peu plus foncée que d'habitude, pour "souligner ma bouche" (ah ça, elle était soulignée, oui. On aurait dit que je venais de manger des raviolis et que je n'avais pas fini de m'essuyer).

On prend la photo, clic clac, repassez dans 4h, merci, bonjour chez vous. Et je rentre tranquillement au bureau reprendre une activité normale (lire mes mails et les blogs, quoi). Mais j'oublie. J'oublie, en sortant dans la rue, à la lumière naturelle criarde du pseuso soleil d'hiver, que j'ai l'équivalent du stock Séphora sur la trombine. Et manifestement, ça se voit. Beaucoup. Trop. En gros, je fais peur. Vous connaissez Katia, de la Place Clichy ? Oui, bah... bon, voila.
Heureusement, comme dans les contes de Grimm, ils se marièrent et tout est bien qui finit bien, et une collègue-bonne fée me file sa trousse de toilette et son démaquillant pour me refaire une beauté plus... naturelle.

Bref, pourquoi je vous raconte tout ça (en dehors de ma grande aptitude à vous faire du 3615 ma vie mon oeuvre, direz-vous) ? Parce que Demak'Up, la marque chouchoute des cotons démaquillants, s'attaque maintenant aux lingettes sauve-la-mise pour les coups durs (et les paresseuses du démaquillage, aussi). Deux versions, une "Fraîcheur coton" à l'eau démaquillante, et une "Douceur coton" au lait. C'est cette seconde que j'ai choisie de crash-tester pour supprimer en un rien de temps fond de teint + crayon à yeux + rouge à lèvres tenace.

Verdict ? Really good ! Y'a qu'à voir le résultat en photo : lingette n°1 toute dégueu cra-cra (mais c'est bien ce qu'on lui demande), lingette n°2 nettement plus light niveau résidus de fond de teint, et coton de finition impeccable en étape 3. Banco, je valide et c'est mon dernier mot Jean-Pierre. 

test_copie     lingette_1

Pour découvrir d'autres anecdotes croustillantes de démaquillages en urgence, rendez vous sur le site de la marque, www.makeup.demakup.fr, où vous pourrez retrouver les petites histoires d'autres blogueuses. Et juste parce que j'aimerais me dire que je ne suis pas la seule Bridget Jones du coin, si vous avez une anecdote personnelle au sujet de maquillage/démaquillage, les commentaires de ce billet sont ouverts, et là pour ça ! Un jury Demak'Up élira l'anecdote la plus amusante parmi toutes les propositions (des blogueuses et des lectrices, en commentaire). Une chouette séance de maquillage à gagner pour 2 personnes à la clé. A vos cotons, les filles !

19 novembre 2012

Quelques grammes d'été indien

Look_Bijoux_1

Oh tiens, un article "look" sur ce blog où je ne montre pas souvent ma trombine ! Oh tiens (bis), un article look avec une tenue qui ne semble pas vraiment coller à la saison frisquette actuelle. J'vous explique ou pas ? J'vous explique :

J'ai reçu au début de l'été une suggestion de collaboration avec le site Les Bijoux Précieux, une nouvelle façon d'aborder la bijouterie selon les matières et les couleurs. But du jeu ? Proposer pour chaque saison un look accessoirisé de bijoux piochés dans sa collection personnelle, et souligner ce que l'automne, l'hiver, le printemps et l'été nous inspirent à chacune comme grande tendance.
Chacune, oui, car je joue le jeu en compagnie de deux piliers de la blogomode, c'est vous dire la mini-pression qui pèse sur mes épaules, moi qui ne suis guère à l'aise devant un objectif (même si c'est Chéribibi qui se colle derrière, parce qu'il est d'autant plus rigide dans son rôle de "directeur artistique").

Lancement des festivités avec l'automne, donc. Ou plutôt, l'été indien, car ce shooting remonte maintenant à plusieurs semaines, alors que le doux soleil de septembre daignait nous offrir encore de beaux jours. Le site n'est opérationnel que depuis quelques jours (ah, les aléas du direct) (n'importe quoi) et forcément, se balader en petites sandales dorées n'est plus trop d'actualité. Mais qu'importe... J'avais donc choisi à l'époque une tenue un peu bohème chic avec un long jupon pailletté (diantre, les paillettes ne ressortent pas du tout sur les photos) et des bijoux épurés et dorés. Et en guest star, mon petit bidon des 4 mois de grossesse, difficile à cacher... (Les photos ont été prises Passage Boudin, dans le 20ème. Je ne sais pas si je dois y voir un message caché ou un signe du destin...)

Le pourquoi du comment est en ligne ici, sur le site, où vous pourrez retrouver aussi les looks de mes comparses blogueuses, et une suggestion de bijoux collant pile poil à la tendance que nous avons chacune choisi de souligner pour cette saison d'automne. Et nous, on se retrouve bientôt avec un look un peu plus douillet et cocooning pour accueillir l'hiver en douceur.

Infos : http://lesbijouxprecieux.com

Look_2

Look_1

21 novembre 2012

Baby(lon) makes the rules

4_mois     6_5_mois

4 mois VS presque 7. Et je vois encore mes pieds ! (un peu...)

A presque 7 mois de grossesse révolus, je peux vous dire qu'il s'en passe, des choses, dans mon bedon de plus en plus rond. Mais dans la tête, c'est pas mal le remue-ménage aussi ! Par exemple...

* A partir de combien de mois peut-on raisonnablement tolérer de vivre uniquement en collant et grand pull confortable, interdire tout port de chaussures, et passer 20 h par jour roulée en boule sur le canapé devant des séries (les 4 restantes étant consacrées à hésiter entre le mcdo, les lasagnes et le Kinder Bueno). Tout ça, sans être répudiée de la communauté des blogueuses et bannir toute vie professionnelle et sociale, j'veux dire ? ...

* Je pense que BabyGirl a déjà trouvé sa vocation : elle fera Valérie Damidot dans D&Co. C'est sûr. Vu comme elle semble aimer refaire toute ma "déco" intérieure, ça me semble une option plus qu'envisageable. Au moment où je vous parle, je crois qu'elle a retapissé mon dos avec mes intestins, dégagé la rate et l'estomac sur sa gauche pour éviter de polluer son horizon, et tente de briser une ou deux cotes pour agrandir son salon. Ah, et puis c'est tellement marrant de jour au trampoline sur ma vessie, hein ?

* Bon, ok, je suis enceinte, donc je prends cinq sept douze WTF kilos. OK, admettons. Mais tous les autres trucs, là... les insomnies, les brûlures d'estomac, le mal de dos et les sciatiques, c'était pas en option ? Ah non ?

* Et les boobs taille XXL, ça se passe comment à la fin ? Non parce que, je veux bien investir dans des soutifs taillés en toile de parachute et sexy comme des dessous 'orthopédiques', mais ça me fait rigoler deux minutes trente, seulement. Pas plus.

* Fascinant comme le fait d'avoir une bouillotte intégrée a changé mes habitudes vestimentaires. Moi qui en temps normal suis championne du monde des 4 pulls superposés passé le 2 novembre, je me surprends à avoir trop chaud en manches courtes, et à revendiquer le droit aux fenêtres ouvertes dans le bureau (les collègues hallucinent un peu) (et s'enrhument).

* Est-ce que les designers de fringues pour femmes enceintes ont décidé de nous punir ou de nous ruiner ? Après longue étude de marché, le créneau de la mode pour future mummy est soit atrocement laid (non, non, ce n'est pas parce qu'on devient ronde qu'on peut se permettre les tissus tout bariolés  made in clownia), soit horriblement cher (non, non, 200 balles la robe "ajustable", c'est non. Point barre).

* Est-ce que c'était une siiiiii bonne idée que ça de regarder l'émission Baby Boom, en fait ? Parce que là tout de suite, je me souviens plus des nanas qui arrivaient en beuglant de douleur à la maternité, plutôt que de celles qui planaient sous péridurale en attendant peinardes sur leur lit d'hosto. Mémoire un peu (trop) sélective...

* Le jour J approche. J'ai un peu peur, quand même. Mais hâte de la rencontrer. Mais peur aussi. Mais... hâte. (vous voyez l'genre).

21 janvier 2013

8/1/13 - 3h18

Baby_2

8 Janvier 2013. Premier jour du reste de ma vie. De ma vie de maman. De ma vie de parent. BabyGirl a pointé son nez avec trois semaines d'avance, sans crier gare, sans avertir ni klaxonner. Comme une petite magicienne, "hop me voici me voilà, tadammmm". Pour d'obscures raisons (ou peut-être l'envie de faire durer le suspense), j'étais persuadée que mini-me saurait se faire attendre, mais elle en a décidé autrement. 

Et me voici - nous voici -, donc, plongés dans le grand bain de la nouveauté, à tenter de trouver un rythme qui ne dépend plus du tout de nous, à compter les heures de sommeil (et mieux vaut parfois ne PAS compter), à jongler avec l'apprentissage de toutes ces choses étranges nommées porte-bébé, tire-lait, transat évolutif, et à découvrir les joies des couches paquet-surprise, des soins du cordon ombilical, et des petites chaussettes taille 2 qui se barrent des pieds de bébé en trois minutes top chrono, QUOI QUE TU FASSES.

"C'est que du bonheur, tu verras !", m'a-t-on si souvent répété avant. Honnêtement, je ne serais pas aussi radicale. Les doutes face à cette toute nouvelle vie qui se dessine. Les angoisses devant les pleurs répétitifs et incompris. Les interrogations en pagaille : "est-ce que je fais bien ?", "et si je lui fais mal ?", "comment elle disait, déjà, la sage femme de la maternité... ?"

Et le spleen du Baby blues qui rôde. Les levers nocturnes pour bien vérifier que bébé respire, même doucement. Le questionnement du bien-fondé de l'allaitement, créateur de lien très fort avec son enfant, mais culpabilisateur et responsabilisant en même temps. Oui, ce vieux mythe de la mère nourricière supposée résoudre tous les pleurs ("elle a pas faim, là, tu crois ?) alors que tout n'est pas si simple (elle a pas faim tout le temps, c'est pas Shrek, faut pas déconner, non plus).

Mais on apprend et on avance, chaque jour un peu plus. On prend le temps de s'apprivoiser, de se découvrir. Et sa petite main qui agrippe fermement la mienne, son visage qui se niche dans mon cou lorsqu'elle s'endort dans mes bras, balayent en un instant les peurs et les angoisses, et valent bien tout l'or du monde...

 

23 décembre 2014

Ca sent le sapin

girafe

Pas très présente par ici, la coquine, hein ? Oh, c'est pas la peine de faire genre, je sais bien que c'est ce que vous pensez tout bas. Et que certains disent même "je croyais qu'elle cherchait un boulot, elle devrait avoir plein de temps pour écrire sur son blog, en attendant, non ?". Et d'autres ajoutent "ou alors, elle a trouvé un nouveau job et n'a le temps pour rien d'autre que ça et sa famille..." Oh la la, mais quel suspens de fou, en fait, par ici !

Allez, j'avoue. Ma vie professionnelle n'est pas encore parfaitement remise sur ses rails, mais j'ai commencé il y a quelques semaines une nouvelle mission qui me prend pas mal de temps et d'énergie, d'où mon absence encore plus appuyée sur ce blog. La tête dans le guidon, et besoin d'une faille spacio-temporelle pour dégager quelques instants qui me permettraient de bloguer sereinement. (Ou déjà, de prendre un bon gros bain à bulles, ce serait pas mal).

Mais je ne pouvais décemment pas terminer l'année sans repointer mon museau par là, j'ai des principes, hé ho.

Il fallait par exemple que je vous raconte à quel point j'ai eu l'idée du siècle quand j'ai accepté de "faire un sapin" cette année. Babygirl approche des 2 ans et commence à être réceptive à ce fameux esprit de Noël et à l'excitation qui flotte dans l'air en décembre. Banco, me suis-je dit naïvement, achetons un sapin qu'on décorera toutes les deux ensemble, dans un grand moment de complicité mère-fille.

Ah ah. La blague. Hormis les grands yeux éberlués à la perpective d'avoir un arbre dans le salon, planté à la place de sa caisse à jouets, et passée l'heure et demie de décorage intempestif (et je veux dire par là "je pose les décos, elle les enlève, je les repose un peu plus haut"), mademoiselle n'en a soudainement plus rien eu à carrer du sapin, si ce n'est pour chourraver tous les sucres d'orge, aller se fourrer dans le coin juste derrière ("cache-cache, Maman !") et faire tomber toutes les épines en vrac, bousillant au passage deux ou trois boules ou figurines chèrement aquises. Mini-croquette : 1 / Esprit de Noël : 0.

En revanche, les chats ont pris la chose très à coeur. A haut-le-coeur, même, je dirais, vu le nombre de vomitos retrouvés ça et là dans tout l'appart lors de la première semaine de présence du dit-connifère. Faute de quoi, après avoir vidé leurs intestins un peu partout (si possible au milieu du tapis, pas sur le carrelage facile à netttoyer), ils ont fini par piger que ce truc végétal n'était pas leur meilleur ami, et se sont finalement mis à le bouder aussi.
Alors bon, mon beau sapin, roi des forêts peut-être, mais en attendant janvier, c'est bibi qui ramasse les épines.

J'ai quand même d'autres petites bricoles à partager avec vous. Des réflexions sur le rythme de working girl qui jongle entre métro, boulot, bambino et dodo. Des grandes introspections sur le temps qui passe et la mini-croquette qui grandit. Des impressions sur ma première année de théâtre écoulée, nos premières représentations en public, le stress, le trac et l'excitation de jouer plusieurs soirs de suite, comme les "grands". Des lectures à vous raconter, à vous détailler, à vous recommander (et croyez-moi bien qu'avec deux heures de métro par jour, j'ai le temps d'ingurgiter pas mal de trucs, ces temps-ci !). Tout ça, et beaucoup plus sans doute, si je me pose deux secondes pour y réfléchir...

Mais ça sera pour l'année prochaine, faute de mieux. Pour le moment, je referme doucement la porte sur cette année écoulée, en demi-teinte pour moi à bien des égards, mais qui a au moins le mérite de s'achever sur les rires et les premiers émerveillements de ma fille à la vue de cadeaux enrubannés, sapins clignotants, bonnets rouges et petits sablés en forme de lutins. Tiens, serait-ce donc ça qu'on appelle la magie de Noël ? Peut-être bien, oui...


Très belle fin d'année à tous, et cap sur 2015 !

 

21 décembre 2010

My Little Paris, le livre : un cadeau qu'il est beau ! (Concours inside)

photoHey, psssstttt ! Pour les retardataires du cadeau de Noël, j'ai LE bon plan de dernière minute (bon, ok, tellement de dernière minute qu'il ne sera peut-être pas à temps sous le sapin, mais bref...).

My Little Paris, vous connaissez ? Mais siiiiii, le super site de tous les bons plans parisiens et de toutes les adresses secrètes et insolites in qu'on se refile sous le manteau pour connaître les meilleurs endroits de la capitale. Ahhh, vous voyez, que ça vous intéresse, j'en vois d'ici qui ont la pupille qui se dilate et qui brille !

Fort de son succès croissant, le site devient aujourd'hui un livre, rassemblant en 150 pages le meilleur du best of de tous ces bons plans (un peu comme un bêtisier de fin d'année, voyez, mais en sélectionnant uniquement le "plus mieux"), dans un ravissant petit ouvrage à la maquette raffinée, ni trop fifille, ni trop "n-ième guide parisien qui se la pète".

Au programme, au hasard des pages ouvertes :
- retrouver le cercle des poètes disparus
- accepter une demande en non-mariage
- assister à une messe de gospel comme à Harlem
- déguster un dîner qui voltige
- apprendre la chorégraphie de Dirty Dancing
- servir de cobaye à un chef étoilé junior
- s'envoyer un mail à soi-même dans dix ans
...
Je n'en dis pas plus, au risque de gâcher la jolie surprise !

Ce que je peux vous dire, en revanche, c'est que j'ai exceptionnellement 5 exemplaires de ce bouquin à vous offrir, et que ça me fait drôlement plaisir, à la veille de Noël ! Tenté(e)s ? Hé ben hop, fastoche ! Un petit commentaire ci-dessous, et si le sort est avec vous, My Little Paris arrivera direct dans votre boîte aux lettres d'ici quelques jours. Bioutifoul, isn't it ?
Date limite de participation : dimanche 26 décembre 2010, 19h. A vos claviers & good luck !

My Little Paris, le Paris secret des Parisiennes
Éditions du Chêne, 14,90 €
Plus d'infos sur le livre ici !

EDIT : Concours terminé, merci pour vos participations (et vos voeux !). Les 5 happy gagnantes sont (pour cette fois-ci) : Céline in Paris, Hanae-Combines, Clairechen, Eldoé et Rimini ! Joyeux Noël un poil en retard, les filles ! Envoyez-moi vite vos coordonnées par mail par le biais du formulaire "contacter l'auteur".


18 octobre 2017

Du porc à toutes les sauces (#balancetonporc)

porc

C'est une lame de fond qui déferle sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Dans le prolongement de l'affaire Weinstein, et pour redire haut et fort qu'il n'y a pas que dans le cinéma que les femmes sont souvent traitées comme des objets et des bouts de viande, chacune ose déballer, hashtags évocateurs à la clé (#balancetonporc, #metoo), les diverses agressions sexuelles dont elles ont été victimes, un jour ou l'autre, parfois depuis leur plus jeune âge. Certaines ne font que l'évoquer à demi-mot, par pudeur ou par honte. D'autres racontent explicitement leurs mésaventures, de la plus banale à la plus choquante.

Oui, "banal"... C'est tristement ce mot qui m'est souvent venu en tête quand je lisais leurs témoignages. Parce qu'aujourd'hui, quand on est une femme, c'est tristement banal de se faire traiter de salope parce qu'on ne veut pas discuter sur le quai du métro. C'est tristement banal, aussi, de se faire mettre une main aux fesses dans les transports ou les concerts. C'est tristement banal, encore, de se voir reluquer de la tête aux pieds d'un oeil lubrique qui met franchement mal à l'aise.

Je pourrais moi aussi vous en raconter des annuaires, sur toutes ces situations éprouvantes vécues depuis plusieurs années. Cette fois-là où, suite à une petite altercation, un mec et son copain m'ont sorti une liasse de billets froissés de la poche en me disant "les putes, on les paye pour les baiser, toi t'auras même pas ce privilège !". De ce type qui s'est installé face à moi dans le métro, son imper plié sur les genoux, et a tout simplement commencé à se masturber à grands renforts de soupirs, pendant que je gardais les yeux obstinément fixés sur le paysage qui défilait le long de la ligne 6 (aérienne). Ou de celui-ci qui me caressait (comme ce mot est mal approprié vu le contexte) l'entrejambe en regardant mon reflet gêné dans la vitre du RER. J'étais jeune, je savais que c'était mal et que ça me dérangeait, mais j'étais pourtant incapable de bouger ou de lui dire d'arrêter.
Ou enfin, de ce souvenir très vivace encore alors qu'il date de près de trente ans : je prends le métro avec ma classe pour aller au cours d'escrime, je suis en jogging, je discute avec mes copines, quand je sens soudain quelqu'un derrière moi, très proche. Trop proche, vu que le wagon n'est pas totalement rempli. L'homme se frotte contre moi, je sens peu à peu son sexe durcir, se dresser contre mon dos, mes fesses. Je perds le fil de la discussion avec les autres, j'implore ma maîtresse du regard, j'ai l'impression qu'elle seule, à quelques mètres de moi, pourra me venir en aide. Mais elle ne percute pas (la pauvre, je ne la blâme pas...) et la situation perdure jusqu'à ce qu'on descende enfin du wagon. J'avais 9 ans, mais tous les souvenirs sont intacts comme si c'était arrivé hier.

Je ne vous raconte pas tout ça pour étaler mes malheureuses expériences tel un catalogue, il suffirait pour cela de lire tous les témoignages diffusés ça et là sur les réseaux sociaux. Pas une seule fille de mon entourage n'a rien à raconter sur le sujet. Pas une. Pensez-y aussi, vous mes lecteurs, s'il y a encore quelques hommes par ici : vos soeurs, vos amies, votre petite amie, votre mère, vos filles peut-être déjà... toutes ont eu, un jour ou l'autre, à subir une remarque déplacée, un regard dégradant ou un attouchement agressif, quand ce n'est pas pire.

Forcément, aujourd'hui maman, je pense à mes filles. Au chemin qu'il va falloir bientôt entreprendre pour aborder ces sujets sans en faire des craintives et des flippées de la gente masculine. Et je pense aussi aux parents de petits garçons, qu'il va leur falloir éduquer dans la bonne direction, vers le respect et la considération des filles, des femmes. Pour que les affaires Weinstein et les hashtags #metoo ne soient pas juste qu'un coup d'épée dans l'eau, mais le détonateur d'une société qui a profondément besoin d'évoluer. Le chemin sera long...

27 avril 2006

La bouche en coeur

gloss_31

Non, cette photo n’a pas été prise au rayon Beauté du Monop’. Oui, tous ces tubes de rouges à lèvres, crayons et gloss appartiennent à la même personne. Moi ! Même pas honte d’abord ! J’assume pleinement mon addiction, d’autant que je sais de source sûre que je ne suis pas la seule… (non, Hélène, je ne citerai aucun nom, tu peux dormir tranquille !).

J’adoooooooore littéralement tous ces bidules servant à se peinturlurer les lèvres de toutes les couleurs. Et j’ai beau en avoir déjà au moins une trentaine (quoi ? oui, bon d’accord… une cinquantaine…), j’exulte toujours à la perspective d’aller fouiner dans les dernières nouveautés.

Bien sûr, dans le tas, j’utilise toujours les quelques mêmes tubes… mais il n’empêche que j’aime l’idée d’avoir le choix. Le choix entre les couleurs (rouge pétant, rose pétale, rose dragée, rose pouffiasse, orangé bonne mine, noisette grillée, aubergine écrasée), les textures (couvrant, transparent, glossy), les effets (mat, satiné, brillant, laqué, vinyle, métallisé), les applicateurs (raisin classique, pinceau, embout mousse, tube)…

Et puis j’trouve ça joli, moi, tous ces trucs colorés. Avec ça dans une pièce, on sait tout de suite qu’on est dans un appart de fille. C’est de la déco utile et à moindres frais, en somme. Non, je n’essaye pas du tout de me trouver des excuses. J’assume, j’ai dit !

Enfin voilà, vous l’aurez compris, si je suis en retard au bureau tous les matins, c’est souvent parce que je passe trois plombes à trouver lequel de mes petits trésors ira le mieux avec ce que je porte.

Mais ce qui est le plus étonnant dans l’histoire, c’est que dès que j’ai mis un peu de rouge à lèvres (ou de rose, ou d’abricoté… je ne suis pas sectaire, vous noterez) je me regarde dans le miroir et j’enlève quasiment tout, sous le prétexte que le rouge aux lèvres, ça ne me va pas si bien que ça, en fait. Comment ça, c’est bizarre, les filles ? Pfff, n’importe quoi !

1 juin 2006

Humeur de chien

chien

Ouh-la-la. Attention les gens. Tous aux abris, planquez-vous, sortez les boucliers, éloignez les enfants, la vaisselle fragile et les objets qui volent trop bien. Je suis en pleine crise de SPM. Quoi qu’est-ce, allez-vous me dire ? Le SPM : syndrome pré-menstruel. Oui je sais, ce terme est on ne peut plus glamour. Pour ceux qui auraient besoin qu’on leur fasse un dessin, on désigne par ces mots la période précédant les règles, durant laquelle une femme sur quatre (quelle chance, j’en fais partie !) fait preuve de susceptibilité exacerbée, d’irritabilité puissance quatre et de sautes d’humeur assez phénoménales. Sympa hein ?
Et bien là, je suis en plein dedans. Tout m’énerve. Tout. Les ramollos dans le métro, les gens qui ne savent pas marcher droit dans les couloirs, les greluches en bande qui paillent, les clients au téléphone qui ne savent pas formuler clairement leur question, les sites internet et les blogs qui moulinent, les gens qui me contredisent, le chat qui miaule pour avoir un câlin, l’eau des pâtes qui met trois plombes à bouillir, le générique de la Nouvelle Star, la journée qui n’en finit plus, bref…
C’est marrant comme je me vois me transformer en Hulk au féminin durant cette courte période récurrente. Parfois, je m’étonne moi-même de me mettre dans de tels états pour des broutilles. Et puis après, j’aperçois ma plaquette de pilule vide, et je sais.
C’est normal, me dis-je alors pour me rassurer. T’inquiète pas ma biquette, la vie n’est pas si noire, c’est juste ta plaquette rose qui est en stand-by. Ca ira mieux dans quelques jours…
Oui, mais en attendant, j’en vois des vertes et des pas mûres. Je dors mal. Je me sens vulnérable. Je suis tendue comme un string à Rio. Je me vexe pour la moindre remarque. Parfois même, je fais mon Caliméro, et je verse une ou deux larmes de frustration, tellement la vie est "trop inzuste" avec moi.

N’allez pas croire que je suis anormalement constituée. Il parait que ce phénomène est simplement du à la chute brutale d’oestrogènes reçus par le corps à la fin de la plaquette (ou un truc dans le genre, j’avoue que j’ai pas retenu les détails, une fois que j’ai compris que je n’avais pas la tare du siècle). La gynéco a eu l’air de dire qu’il suffisait de prendre des petits comprimés d’hormones le temps de l’arrêt de la plaquette, pour compenser cette chute d’oestrogènes. Et bien non. Je regrette, mais je suis formelle : elle s’est plantée. Ca marche que dalle.
Demandez à mon entourage, il n’a constaté aucune amélioration de l’humeur grâce à cette méthode. Il aurait même plutôt tendance à prendre le large durant les quelques jours dangereux, je dirais. Enfin ce n’est pas plus mal, étant donné que dans ces périodes-là je ne supporte plus personne, et que je vire à la mégère non apprivoisée surtout avec les gens qui me sont le plus proches, bizarrement. Les autres, ils m’énervent tout autant, mais j’arrive à rester zen et à tout intérioriser. Pour mieux craquer ensuite avec les personnes que je connais bien, évidemment. C’est d’ailleurs dommage de constater que finalement, dans ces moments-là, c’est envers les gens auxquels on tient vraiment qu’on manque le plus de courtoisie, de gentillesse et de patience. Ca devrait être l’inverse, non ?

18 mai 2006

Tu vas sonner bordel !!!!???

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Quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi un garçon dont on attend impatiemment le coup de téléphone n’appelle jamais aussi vite qu’on le voudrait ? C’est vrai, quoi ! Pourquoi faire poireauter les gens, comme ça ? Il a dit qu’il appelait, il  appelle, point. C’est pourtant simple.
Ou alors il précise. "Je t’appelle dans huit heures et quarante-sept minutes". A partir de là, je déclenche le chronomètre, et j’arrête de stresser inutilement.
Dans une de ses chansons, Bénabar parle de "trois jours minimum" entre le premier rendez-vous et le coup de fil de relance. C’est complètement crétin. Si on a passé un bon moment avec la personne, y’a pas de raison de le lui cacher pendant soixante-douze très longues heures. Enfin, moi j’dis ça, je parle pour moi, évidemment. Mais il n’empêche…
Soudain, la sonnerie tant attendue retentit enfin. Cœur qui bat. Mains moites. C’est lui ? C’est pas lui ? L’air de rien, on laisse passer trois sonneries, pour faire genre on n’a pas que ça à faire de se ruer sur un téléphone qui sonne. (Personne n’est dupe, mais tout le monde continue à le faire, alors pourquoi se priver). Ouf, c’est lui. Sinon, de toute façon, je décrochais pas, par peur d’encombrer la ligne.
Après les "bonjour, ça va" de base, un temps de silence. Inévitablement, comme il est un peu embarrassé, il demande sur un ton faussement dégagé "tu faisais quoi, là ?". Moi : "là ? Rien". Génial, quelle répartie, tu t’es pas foulée ma fille ! Mais je peux quand même pas lui dire que ça fait une heure que je suis assise sur le bord du lit, à fixer obstinément ce putain de téléphone, en murmurant des incantations pour l’obliger à se mettre à sonner d’une façon ou d’une autre. Ca ferait mauvais genre. Et légèrement tarée. C’est quand même pas le moment de le faire fuir, maintenant que je l’ai au bout du fil. Ca prend vite peur, ces bestioles-là. Prudence…

9 octobre 2006

Bulles de bruit

bulle_1

Paf. La bulle de chewing-gum vient de lui exploser en pleine tronche. Elle l’a pas volée celle-là ! Ca fait bien quinze minutes qu’elle me mastique son bout de glucose mentholé dans les oreilles et qu’elle tente vainement de faire des petites bulles avec. Franchement, à 8h36 un lundi matin, j’aurais pas pu trouver pire comme spectacle dans mon wagon de métro (enfin si, mais j’aime bien exagérer).
Evidemment, pour une fois que j’ai oublié mon Ipod chez moi, je dois me farcir comme voisine de voyage une réincarnation de vache espagnole, qui rumine consciencieusement depuis une dizaine de stations.
Le spectacle visuel en lui-même serait déjà fascinant : bouche ouverte à chaque mastication, mâchoire qui dérape copieusement vers la gauche, sans doute pour se donner un genre. Vous imaginez la pétasse adolescente revêche qui défie l’autorité maternelle du haut de ses douze ans trois quarts et vous avez l’image de ma petite peste de voyageuse.
Mais la garce a décidé de nous gratifier d’un spectacle « sons et lumières », et nous fait bénéficier de la bande sonore qui va avec le décrochage de mâchoire. De généreux « tchlaaaaaaacccc tchlaaaaacccc » bien sonores viennent donc ponctuer un déjà ô combien délicieux tableau. (oui, je sais, je retranscris assez mal le cri du chewing-gum mastiqué de plein fouet, mais je pense que chacun aura déjà une bonne vision globale du truc. Non ?)

La greluche qui lui sert de copine, et qu’on avait fini par oublier dans un coin du wagon tellement le spectacle nous prenait aux tripes, se met soudain à lui donner des conseils : « naaaan, mais faut que tu pousses avec ta langue, faut pas laisser l’air rentrer, sinon ça pète tout de suite, et la bulle se développe pas ». Mazette, c’est technique, ce truc. La punaise a l’air expérimentée en la matière.
S’en suit un long débat sur les pour et les contre de telle ou telle marque, plus efficace selon l’une pour réaliser de belles bulles. C’est passionnant, vous vous en doutez. Dans un coin de ma tête, je réalise à quelle point j’ai oublié les préoccupations vitales de mes années collège. Enfin au moins, pendant que ça jacasse, ça ne mastique plus. Manque de pot, je n’aurai jamais les détails du test comparatif Hollywood / Malabar / Freedent / Stimorol, j’ai du descendre du wagon avant la conclusion de la réunion de consommatrices…

Tout ça pour dire (parce que je voulais quand même dire un truc intéressant, au départ) que sans vouloir faire ma Nadine de Rothschild, un petit détour par les cases « j’apprends à mâchonner mon chewing-gum autrement qu’en ayant l’air d’une carpe » ou « évitez-moi de faire autant de bruit qu’un troupeau de truies affamées quand je me rafraîchis l’haleine », ce serait pas du luxe pour tout le monde.
Le prochain que j’attrape en train de me ruminer dans les tympans, je lui extirpe son chewing-gum de force et je lui étale dans les cheveux. Y’avait qu’à pas m’énerver, aussi… 

6 novembre 2006

Pole position

pole_dance_4Dans le genre « idées saugrenues », Caroline nous en a dernièrement trouvé une bien bonne : aller tester un cours de pole dance au mythique club parisien Pink Paradise. « Qu’est-ce que c’est, madame, la pole dance ? ». C’est de la danse acrobatique et sensuelle autour d’une barre métallique verticale.

J’en vois déjà qui crient au scandale : c’est vulgaire, aguicheur et trop associé à l’univers sulfureux des strip-teases. Oui mais non, j’ai envie de dire. Bien sûr, l’idée de base reste de développer toute la sensualité qui est en nous (ahem...) et d’apprendre à exploiter tout notre potentiel érotique (fait chaud là, non ?). Mais c’est aussi une excellente façon de se dessiner un corps de rêve, puisque les exercices de pole dance requièrent une bonne musculature et une souplesse de félin.

Devant tant d’arguments, Deedee, et moi-même avons décidé fièrement de relever le défi de Caroline. C’est toutes les quatre que nous irons nous transformer en bombe sexy au Pink Paradise. Restait plus qu’à…

J’empoigne donc mon téléphone pour m’inscrire au prochain cours, et demander par la même occasion quelques détails. « Vous prenez un jogging pour l’échauffement, des talons hauts et un short pour la danse ». Premier gloups : un short ? Ah mais ça va pas être possible, ça, ma p’tite dame. Déjà parce que j’en ai pas, de short, et ensuite parce que non. Je sais bien que le ridicule ne tue pas, mais j’ai mes limites quand même. Ce sera bidouillage avec mon vieux jogging. Point barre.

Le jour J, nous arrivons une à une devant le Pink Paradise. Deuxième gloups : la porte d’entrée est ultra moche, on se croirait devant un garage automobile désaffecté à Nogent-le-Rotrou plutôt que devant l’un des clubs de strip-tease les plus réputés de la capitale. Pour un peu, je tournais les talons direct.

Enfin quand faut y aller, faut y aller. On ne va pas se dégonfler si près du but, moi aussi je veux un corps de rêve ! En plus de nous quatre, deux autres « élèves » se sont inscrites. Ce qui fait un cours de six personnes. Troisième gloups : je pensais pouvoir me fondre dans la masse, mais en étant si peu nombreuses, la prof ne nous lâchera pas d’un œil, c’est clair.

L’échauffement commence. Ca rigole, ça papote et ça pouffe au rythme des étirements et des petits sauts. La prof se marre, elle sait que dans dix minutes, on n’aura plus de souffle. C’est pas faux : quand vient l’heure de faire les abdos fessiers et les pompes, y’a plus personne pour ricaner, et tout le monde souffre en silence. Quatrième gloups : je vois d’ici les courbatures que je vais me taper demain. Ca déconne pas, la pole dance, dis donc.

C’est pourtant maintenant que les choses se corsent : talons chaussés, face à la barre, on attaque les mouvements de danse. Déhanchements à droite, cambrements à gauche. La prof nous demande de nous familiariser avec la barre, de nous lâcher un bon coup, de « faire les crâneuses ». Cinquième gloups : moi je voudrais bien faire la crâneuse, mais vu que je me sens sexy comme une dinde en string, j’ai un peu de mal à « ondouler » mon corps dans tous les sens.

Les mouvements se compliquent de plus en plus : petit pont, grand pont, coucher de soleil… La prof nous fait de belles démonstrations, sexy en diable. Vu de loin, ça a l’air hyper simple à faire. Sixième gloups : vu de près, c’est infernal. Mes talons se prennent dans la moquette, je perds sans cesse l’équilibre, et j’ai la paume des mains qui brûle à force de frotter à la barre. Pour la glamour attitude, on repassera, merci bien.

Vient le moment de faire une mini chorégraphie, histoire de dire qu’on sait enchaîner trois quatre mouvements en ayant l’air d’avoir fait ça toute notre vie. Prince en fond sonore nous susurre Kiiiiiiiiisssssss, et je dois à la fois me concentrer sur mes pas, compter les temps, vivre la musique et sourire. Septième gloups : sourire, ça je sais faire. Pour le reste, heu…

Le cours se termine par une petite séance d’improvisation, qui se révèle être une vraie torture. J’ai beau essayer de mettre en application ce que je viens d’apprendre, j’ai plus l’impression de faire mes courses chez Picard que de réaliser un show torride. Huitième gloups : le côté tigresse que je devais faire ressortir de moi, selon la prof, est resté sagement enfoui sous des tonnes de pudeur, de timidité et de complexes.

Définitivement, la pole dance, c’est pas mon truc. Trop acrobatique et aguicheur pour moi. Je vais plutôt me mettre à la salsa, c’est nettement plus reposant.
Il n’en reste pas moins que ce matin, en prenant le métro, j’ai regardé la barre au milieu du wagon d’un nouvel œil…


Cours de pole dance dispensés par la Pink School, au Pink Paradise

01 58 36 19 20

30 novembre 2006

Les grands derrière, les petits devant

photos_2Les photos, je déteste. Je fuis les appareils comme le brushing de Paris Hilton fuit la pluie. C’est pas compliqué, y’a pas UNE photo sur laquelle je me trouve jolie. A l’extrême limite, dans mes bons jours, et quand je zieute rapidement, je peux éventuellement me trouver regardable sur quelques unes. Mais dans la plupart des cas, le verdict est sans appel : « fais voir de plus près ? Hannnnnnnnn : immonde ! ».
Hé ho ! Ricanez pas bêtement comme ça, parce que la grande majorité des filles font la même chose, je vous signale. Et je rappelle à bon entendeur que Kate, Naomi, Gisèle et Laetitia ne font pas partie de la « grande majorité » en question.

Ce qui me fait poiler, c’est de voir que les gens que je trouve beaux sur certaines photos se trouveront inévitablement atroces sur ces mêmes clichés. Et la réciproque est très vraie : dans les albums photos des copains-copines, c’est toujours les prises de vue où je me trouve vraiment « cheum »  qu’ils ont sélectionnées. Forcément, je râle que « tu pouvais pas trouver pire, peut-être ? ». Généralement, on me répond « non mais je trouve que sur cette photo, c’est vraiment toi », et ça me cloue le bec.

Non, définitivement, y’a un truc qui fait qu’entre l’objectif et moi, ça colle pas.

La palme d’or revient sans conteste aux photomatons, d’où je ressors systématiquement avec l’envie de chialer en hurlant à la mort « mais c’est pas possible ? C’est pas moi CA ? ». Faut dire aussi qu’ils ont mis le paquet, niveau parcours d’obstacle : lumière blafarde qui fait des cernes de vampire, fond de photo au choix blanc cadavérique ou blanc fantomatique, choix restreint de trois essais seulement. En même temps, si c’était permis de faire plus d’essais, je crois que j’y passerais la nuit, tellement y’a toujours un détail qui cloche : nez qui brille, sourire de ‘ravie de la crèche’, yeux mi-clos, cheveux flappis, tête penchée comme le chien-chien à l’arrière des bagnoles, et j’en passe.

Sur ma carte d’identité, j’ai du bol, j’ai réussi à fourguer à la préfecture la seule et unique photo de moi pas trop moche. Ca fait déjà huit ans que je me trimballe fièrement mon bout de carton plastifié, avec l’air de dire « même pas honte, moi, d’abord ! ». Parce qu’il y en a, quand même, leur photo de carte d’identité, j’voudrais pas avoir l’air de cafter ou de glousser, mais bon… voilà quoi.
Et puis un jour, quelqu’un que je pensais être mon ami (mais en fait, non) m’a dit un truc dans le genre « c’est marrant, ça te ressemble pas du tout ». J’ai gardé la tête haute, rangé ma dignité dans la poche de mon jean, et effacé son numéro de mon répertoire. Mais depuis, clairement, je la ramène un peu moins.

Manque de pot, la carte d’identité en question expire dans environ deux ans. Et je commence déjà à avoir des poussées de sueur en songeant qu’il va falloir que j’en repasse par la case « torture au flash aveuglant et tabouret qui couine ».

Quant à mon permis de conduire, autant vous avertir tout de suite, faudra d’abord me passer sur le corps et me torturer à mort : à moins que vous ne portiez un uniforme, que vous ne vous appeliez « Monsieur l’agent de police » et que vous n’employiez des mots comme « contrôle des papiers afférents à la conduite du présent véhicule », c’est pas demain la veille que vous pourrez vous foutre de moi en admirant ce chef d’œuvre. Là, vous pouvez toujours courir. Mon permis, je l’ai planqué au coffre, je ne le sors qu’en cas extrême. Mais pour vous donner une idée, quand même, c’est simple : on dirait un Picasso, le côté artistique en moins. Ca laisse songeur, je sais.

Allez, cheeeeeeeeeeese. Clic clac, merci Kodak. Enfin, « merci », ça dépend pour qui, hein…

PS : Je sais pas ce que j’ai avec mes titres de post en ce moment, mais 9 fois sur 10, c’est un titre de chanson. « Et alors ? », me direz-vous. C’est vrai… Et alors ? …

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